Une deuxième journée de mobilisation aussi importante que la première
Laurent Berger a clairement expliqué que «la Première ministre ne peut pas rester sourde à cette formidable mobilisation qui s’est créée le 19 (janvier, NDLR)». Interrogé sur France 2 lundi 30 janvier sur l’affluence attendue pour la journée de grève et de manifestations de mardi, le patron de la CFDT «pense qu’il y aura largement autant de monde» que lors de la précédente journée de contestation.
Laurent Berger souhaite une forte mobilisation mardi de façon à ce qu’elle devienne «un élément de rapport de force pour rediscuter» avec le gouvernement, même s’il pense que ce dernier doit «d’abord écouter ce mécontentement» autour du report de l’âge légal de départ à la retraite. Cependant, le secrétaire général de la CFDT explique que le «sujet fondamental» de la réforme des retraites n’est pas la mesure d’âge, mais bien «l’emploi des seniors».
Une intersyndicale qui reste unie face au gouvernement
Elle reste aussi prête pour un mouvement qui va durer à travers des journées de mobilisation et des actions plus ciblées. Alors qu’une nouvelle journée de manifestation interprofessionnelle contre la réforme des retraites a lieu mardi 31 janvier par les principaux syndicats français, le patron de la CFDT a d’ores et déjà indiqué, lors d’un entretien sur France 2 lundi, que « s’il n’y a pas d’écoute de la part du gouvernement, il y aura sans doute un acte 3» du mouvement de contestation.
Tout en s’adressant à Élisabeth Borne, Laurent Berger a déclaré qu’«il faut écouter ce qui est en train de se passer ». Pour ce dernier, «l’énorme mobilisation» du 19 janvier, qui a réuni plus d’un million de personnes dans les rues de France selon le ministère de l’Intérieur, est la preuve d’un «rejet de cet âge légal de départ à la retraite à 64 ans qui est, finalement, la base de toutes les inégalités, de toutes les injustices qu’on voit, jour après jour, émerger dans ce projet de réforme».