Les hostilités ont commencé dès lundi 20 mars
En effet, si des regroupements imprévus sont en train de se réaliser, il semble que la majorité absolue pour faire chuter le gouvernement, soit 287 voix, reste difficile à atteindre. Ainsi, les deux motions de censure déposées par le groupe indépendant Liot et par les députés du Rassemblement national seront débattues et mises au vote de l’Assemblée nationale à partir de 16 heures. La motion du Liot a davantage de chances que celle du RN d’être votée car elle est cosignée par des élus de la Nupes.
Hasard du calendrier, le 20 mars marque aussi le début des épreuves de spécialité du Bac pour 540 000 élèves. La menace d’une grève des surveillants est très présentes mais le ministre de l’Éducation s’est montré confiant. D’autant que Martinez de la CGT et Berger de la CFDT ont demandé que les lycéens puissent passer leurs examens sans encombre. De plus, Pap Ndiaye a explique qu’il mobilisera des surveillants supplémentaires afin de «permettre le déroulement des épreuves dans les meilleures conditions».
Saisine du Conseil constitutionnel mardi 21 mars
Le RN et la Nupes ont annoncé saisir la Haute juridiction mardi. Cette dernière conserve les arguments déjà avancés par le passé à savoir qu’un budget rectificatif «sert à modifier les prévisions de recettes et dépenses de l’année, pas à imposer une réforme de fond» touchant l’âge de départ à la retraite. Elle va donc tenter de démontrer que la réforme, insérée dans un projet rectificatif du budget de la Sécurité sociale, tient du «cavalier législatif», puisque les finances ne sont pas le seul aspect abordé dans le texte.
Nouvelle journée de mobilisation jeudi 23 mars
Dans un communiqué, l’intersyndicale a appelé à une neuvième journée de grèves et de manifestations pour jeudi prochain. Elle dénonce un passage «en force» après la décision du gouvernement de recourir au 49.3 pour faire adopter son projet de loi. L’intersyndicale ajoute qu’elle «mesure avec gravité la responsabilité que porte l’exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie».