La tête de liste aux Européennes a pu faire le tour du Salon sans encombre. Cependant, l’Élysée ne pouvait pas laisser passer ça et a attaqué le RN sur un prétendu «double discours» sur l’agriculture. Bardella, en visite dimanche 25 février, n’a pas apprécié les mots du chef de l’État qui a évoqué, dès samedi, «des gens» qui viendront au Salon «avec un projet politique qui est de servir le Rassemblement national» et «de faire demain ou après-demain une haie d’honneur aux dirigeants» du RN.
«Il ne se rend pas compte de la souffrance que provoque sa politique» selon Bardella
Interrogé sur les propos de Macron dans les allées du Salon, le président du RN répliquera: «Je pense qu’il n’a manifestement plus les capteurs du pays dont il est le président. Et, sans doute, ne se rend-il pas compte de la souffrance que provoque sa politique».
Sur BFMTV, Bardella poursuivra son discours contre Macron. «Partout où Emmanuel Macron se déplace, il suscite de la tension, du rejet et du désordre». Et d’ajouter «On a le sentiment que c’est un homme seul qui gouverne contre les Français. Le président de la République est dans une dérive schizophrénique inquiétante et dangereuse au regard de sa fonction». Il estime que le chef de l’État «probablement tombe dans une forme de complotisme, de paranoïa, qui est le propre de tout extrême».
Bardella explique son programme concernant sa position par rapport à l’UE
Alors que Macron avait affirmé que le RN est «le parti du Frexit, de la sortie de l’euro» avec un projet «de décroissance et de bêtise», Bardella a souhaité répondre à ces accusations. Il affirme donc que son parti «ne souhaite pas sortir de l’Union européenne, ni du marché commun». Pour le député RN, «Le président de la République, qui est manifestement un menteur pathologique, alimente ce doute».
Cependant, il y a bien des différences de fond. Ainsi, quand Macron affirme qu’«évidemment, il y a la question du revenu et du travail. Mais il faut que nos agriculteurs soient compétitifs. Or, en étant mis en concurrence avec des produits ou des filières qui ne respectent aucune des normes, c’est très compliqué», Bardella confirme ses divergences. Il dira: ««Moi, je milite pour le patriotisme économique et pour sortir des accords de libre-échange». Car si, en théorie, «des accords commerciaux peuvent être bénéfiques à l’agriculture française», «à chaque fois (…) c’est à notre désavantage».
Laissez-le baigner dans son jus le Macron. On verra bien ce qui va en sortir.