Une pratique dépassée par son époque
Claire Starozinski, présidente de l’Alliance anticorrida, avance des chiffres clairs qui laissent supposer que le projet de loi pourrait être voté. Par exemple, «vingt-sept communes dans les régions où la corrida est autorisée ont arrêté d’en organiser depuis 2005» et elle ajoute que «pour la Pentecôte à Nîmes, le nombre de corridas est passé de neuf à six entre 2013 et 2020». On peut aussi rappeler un sondage Ifop réalisé en 2021 pour l’association militante, 81% des Français sont opposés aux spectacles avec mise à mort du taureau et 80 % sont favorables à une interdiction aux enfants de moins de 14 ans. Selon Caron, son texte devrait obtenir le soutien de parlementaires Renaissance et LR, en plus des membres de la coalition des partis de gauche rassemblés dans la Nupes.
Toutefois, c’est un tout autre discours que nous propose Corentin Carpentier, porte-parole du collectif Touche pas à mes traditions. Pour lui, «la tauromachie vit une période compliquée parce qu’une minorité très médiatique joue sur la corde sensible de la mort d’un animal. Mais, je ne pense pas que le pouvoir politique ait envie de mettre le feu à ces territoires ruraux en interdisant ce qui fait leur identité culturelle». Roger Margé, éleveur de taureaux de combat dans l’Aude, ajoute: «De toute façon, depuis celle de 1921, aucune proposition de loi anticorrida n’a abouti. Donc la prochaine ne me fait pas peur».
Que dit le droit aujourd’hui?
Le 30 novembre 2021, les sanctions vis-à-vis des actes de cruauté envers les animaux ont été revues à la hausse: « On est passé de deux ans de prison et 30 000 € d’amende à trois ans et 45 000 €. C’est un signe.» nous indique Olivia Symniacos, avocate spécialisée dans le droit des animaux. Elle est persuadée que le combat contre la corrida aboutira dans les prochaines années. «Grâce aux études scientifiques, on comprend que les animaux sont des êtres conscients, sensibles, qui peuvent souffrir. Par conséquent, le bien-être animal prend de l’ampleur depuis plusieurs années».
Si elle ne se montre pas aussi radicale que certaines associations, l’avocate prône plus qu’une interdiction brutale, plutôt une évolution progressive de la pratique: «Il est tout à fait possible d’interdire la mise à mort du taureau pour faire rentrer la pratique dans les clous d’une société en évolution». Toutefois, en cas d’interdiction, les pro-corridas ne se laisseront pas faire: « Il y a 10 000 choses à faire pour améliorer le bien-être animal avant de s’attaquer à la corrida. On résistera jusqu’au bout », insiste Roger Margé, qui rappelle que 78 % des résidents des communes taurines estiment que la corrida fait partie intégrante de la culture locale.
Il existe malheureusement des gens dérangés dont l’activité principale consiste à oeuvrer pour tenter d’interdire tout ce qui les dérange chez leurs concitoyens. Personnellement, je ne suis pas un aficionado des corridas, mais celles ci font partie de la culture de certaines de nos régions, je les respecte et je ne voie pourquoi elles devraient être interdites. De toute façon les toros sont élevés pour finir à la boucherie et peu importe la manière dont ils sont tués. De surcroît, l’interdiction frapperait plusieurs professions dans un secteur économique assez étroit. En plus de nuire aux amateurs de corridas, l’interdiction provoquera du chômage que nous devrons rémunérer. Je suppose que la reconversion des matadors ne doit pas être évidente.
Après, ces individus voudront interdire la chasse, puis la pêche, et que sais je encore.
Ces pisse vinaigres aux petits esprits malades ne sont jamais à court d’idées réductrices de libertés.
Si vous n’aimez pas la Corrida, vous n’êtes pas obligés d’y aller.
Foutez nous la paix et occupez- vous des violences humaines, c’est le plus important.
Ce n’est pas une minorité de végan et amis de BB qui doivent nous empoisonner l’existence. Plus d’animaux dans les cirques alors qu’ils étaient biens chouchoutés, vous préfères des enfants martyrisés dès leur naissance pour faire du contorsionniste ?
« La corrida c’est les abattoirs de la Villette au théâtre du Châtelet. »
( Citation de Jacques Martin )