Il est légitime de se demander si tout est permis à partir du moment où un individu est un élu insoumis. On peut effectivement s’interroger sur cette question tant les provocations, les discours de haine ou les actes violents ne sont jamais sanctionnés par la justice. Dans le cas présent, Ismaël Boudjekada, conseiller municipal à Grand-Charmont dans le Doubs, s’est réjoui du dépôt de la motion de censure contre le gouvernement Barnier et donc du possible départ de Bruno Retailleau. À ce titre, il écrira sur son compte X: «Ce fils de catin va enfin disparaître du gouvernement. El Hamdoulillah (Dieu soit loué, NDLR)».
Le ministre de l’Intérieur avait déjà été visé par l’élu franco-algérien
Lundi dernier, après l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi de finances de la Sécurité sociale sans vote, LFI et le RN ont déposé une motion de censure. Si celle-ci est votée, Michel Barnier devra démissionner, ce qui entraînera la chute de son gouvernement. Sur le compte officiel du Nouveau Front populaire, on pouvait déjà lire lundi: «Au revoir Bruno Retailleau». Et c’est cette publication qui servira de support à Ismaël Boudjekada qui va se féliciter du départ probable du ministre de l’Intérieur. Il écrira ainsi: «Ce fils de catin va enfin disparaître du gouvernement. El Hamdoulillah (Dieu soit loué, NDLR)». Il ajoutera en commentaire: «Catin/Pétain».
Un élu qui veut se faire connaître pour sa violence
Ismaël Boudjekada n’en est pas à son coup d’essai. Le 9 octobre dernier, il avait qualifié le Hamas «d’organisation de résistants palestiniens». Il avait été condamné en juin pour apologie du terrorisme. Le 17 octobre, il écrivait, suite à la mort du chef du Hamas Yahya Sinwar, «un héros est mort». Début novembre, après le pogrom organisé à Amsterdam par des centaines d’islamistes contre des supporters isréaliens, il va déclarer: «J’aurais aimé être à Amsterdam pour en faire courir quelques-uns». Et d’ajouter qu’«à Amsterdam, les juifs n’en ont pas pris assez». «Et croyez-moi que ce qui s’est passé à Amsterdam, ça va continuer». Sur Sud Radio, interrogé sur l’homosexualité, il estimera que «ce n’est pas dans l’ordre naturel des choses». Avant de conclure en expliquant qu’«en islam, c’est un péché, mais qui peut être pardonné».