Certains ont déjà été évoqués dans la presse comme la personne qui pense louer son appartement pendant les vacances à des étudiantes mais il s’agit en fait de prostituées ou de tournages de films X. D’autres cas font état de locations destinés à organiser des soirées à une ou plusieurs reprises sans que le propriétaire en soit tenu informé. S’il y a des dégâts, c’est la plateforme AirbNb qui est responsable et ça commence à lui coûter cher.
C’est pourquoi la société américaine a décidé de faire plancher ses ingénieurs informatiques afin de pouvoir détecter non pas ce qui se passe dans le bien loué mais ce qui pourrait se passer. Il s’agit d’arriver à prédéfinir l’intention exacte des clients loueurs de biens. Depuis le début de la pandémie, les abus ont été trop fréquents et de grande ampleur. Les locataires ne cherchent que des lieux où faire la fête et laissent le logement dans un état catastrophique.
Une technologie testée en Australie pour l’instant
Selon le Guardian, la technologie, qui a été testée en Australie, examinera «des facteurs tels que l’historique des avis positifs (ou l’absence d’avis positifs), la durée pendant laquelle le voyageur a été sur Airbnb, la durée du voyage, la distance jusqu’à l’annonce, le week-end par rapport au jour de la semaine, entre autres éléments» pour déterminer si une réservation particulière était susceptible d’être destinée à l’organisation d’une fête, selon une déclaration de l’entreprise. Elle sera initialement utilisée aux États-Unis, au Canada et continuera à fonctionner en Australie.
Dans un communiqué de presse, la société explique que «l’objectif principal est de tenter de réduire la capacité des mauvais clients à lancer des fêtes non autorisées qui ont un impact négatif sur nos hôtes, nos voisins et les communautés que nous servons». « Cela fait partie intégrante de notre engagement envers notre communauté d’accueil qui respecte ses voisins et ne veut pas créer de dommages matériels et d’autres problèmes qui peuvent survenir avec des soirées non autorisées ou perturbatrices.»
Les algorithmes identifient les fêtards
En 2019, une nouvelle règle a interdit les fêtes «ouvertes», celles annoncées sur les médias sociaux et a permis aux hôtes d’être expulsés de la plate-forme pour avoir transformé des «maisons en lieu de fêtes chroniques». Ces biens en locations sont devenus des lieux de nuisances dans leurs quartiers. En 2020, cependant, la société a constaté une augmentation des réservations pour des fêtes à la maison alors que les bars et les clubs fermaient et mettaient en œuvre d’autres restrictions. En août de la même année, elle a institué une interdiction «temporaire» de toutes les fêtes et événements ; interdiction qui est devenue permanente en juin 2022.
Depuis octobre 2021, Airbnb teste sa «technologie anti-fête» en Australie. «Nous avons constaté une baisse de 35% des incidents liés à des soirées non autorisées dans les régions d’Australie où ce projet pilote a été mis en œuvre», a déclaré la société. Une approche similaire, mais plus brutale, a été testée en Amérique du Nord, qui a simplement interdit aux clients âgés de moins de 25 ans, sans commentaires positifs, de réserver des sites locaux.