L’explosion des cas de bronchiolites ont mis sous tension la quasi totalité des services pédiatriques. François Braun a annoncé dimanche le déblocage de 150 millions d’euros pour les «services en tension de l’hôpital». Ce plan devra permettre « une hausse du personnel, à condition qu’on en trouve », a dit le ministre sur BFM-TV, sur fond de crise des services d’urgence pédiatrique. Il en appelle ainsi à la « solidarité » des professionnels à l’échelle de chaque territoire, incitant les pédiatres libéraux à « venir aider l’hôpital, prendre des gardes, venir travailler la journée » .
De plus, dans la même interview, le ministre a souligné le rôle «essentiel» des parents face aux tensions dans les services pédiatriques. Il les appelle à «utiliser les urgences à bon escient». «Il faut que les parents nous aident en évitant d’aller à l’hôpital lorsque ce n’est pas nécessaire».
Lettre ouverte signée par des milliers de soignants
La ministre déléguée de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, a déclaré samedi 22 octobre que le gouvernement est «conscient» des difficultés après la lettre ouverte de milliers de soignants qui dénoncent la saturation des urgences pédiatriques et compte «sur la solidarité entre les hôpitaux et avec la médecine de ville». C’est près de 4000 soignants qui ont signé une lettre ouverte au président de la République pour dénoncer la saturation des services pédiatriques hospitaliers. Les services pédiatriques, notamment franciliens, connaissent une saturation liée à l’épidémie de bronchiolite qui sévit actuellement.
François Braun a réagit à cette lettre en disant simplement que «ce n’est pas nouveau malheureusement, ça fait des dizaines d’années que l’hôpital est maltraité». Enfin, les soignants fustigent des difficultés structurelles, dont les conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une «inaction politique irresponsable». Ils dénoncent en outre des «transferts éloignés» d’enfants, parfois dans des villes distantes de «plusieurs centaines de kilomètres» de chez eux. Ils attendent plus qu’un ministre qui cherche à minimiser la situation.
ça fait des années que le gouvernement ferme des lits, en plus combien de soignants, infirmières, médecins…ect… ont été virés et non réintégrés depuis le covid ?