Employé comme assistant de direction, depuis les années 2000, un fonctionnaire du Sénat sera jugé, à partir de mercredi 23 novembre, pour quatre agressions sexuelles dans les transports en commun. Il comparaît aussi pour atteinte à l’intimité, pour avoir filmé sous les jupes de femmes.
Des « gestes involontaires »
Âgé de 58 ans, il a été interpellé par la police, alors qu’il touchait les femmes d’une femme, dans les couloirs du métro de Gare de l’Est, à Paris, le 2 septembre dernier. Il a essayé de s’enfuir, avant d’être arrêté dans un wagon de la ligne 4, d’après les informations de BFMTV. Mais ce dernier était en réalité surveillé par des caméras de vidéosurveillance, par brigade de réseaux ferrés de la Sûreté régionale des Transports en commun, depuis plusieurs semaines.
Durant leur enquête, la Sûreté régionale des Transports retrouve au moins trois autres victimes. La première agression a été commise à bord d’un train à Nanteuil, dans les Deux-Sèvres, en novembre 2021. La seconde en août 2022, dans un train à Meaux, en Seine-et-Marne. Quant à la troisième victime, elle raconte qu’elle a croisé l’accusé durant huit ou dix mois et qu’il s’était collé à elle et lui avait touché les fesses à plusieurs reprises, en voulant monter dans le train. Il prétextait alors un « geste involontaire ».
« Sale, comme un bout de viande »
Placé en garde à vue, il est auditionné par la police. Mais quand la policière chargée de recueillir son témoignage se retourne pour prendre des documents, il lui touche les fesses. Cette dernière a, elle aussi, déposée plainte. En examinant le contenu de son téléphone portable, la police trouve aussi des images prises sous les jupes de femmes, sans leur accord, depuis août 2022.
L’homme nie les faits, défendant encore une fois que ses actes sont involontaires. Une des victimes confie quant à elle se sentir « sale, comme un bout de viande, mais soulagée pour le nombre de fois où cela arrive, et où l’on ne peut rien faire ». Il est jugé, dès mercredi 23 novembre, pour agressions sexuelles et atteinte à l’intimité de la vie privée par captation d’images d’une personne à caractère sexuel.