Une baisse des tarifs qui ne passe pas
Le problème n’est pas tant le montant des économies à réaliser sur leurs actes que l’agenda qui leur est imposé. En effet, ils devraient baisser leurs tarifs afin que les remboursements de la Sécurité sociale diminuent également. Si les laboratoires semblent prêts à un compromis pour 2023, en acceptant 250 millions d’euros de ponction sur le budget, ceux-ci répartis sur les baisses des prix des tests Covid, mais aussi d’autres examens, ils refusent cependant que ce chiffre dépasse 145 millions pour les années 2024-2026. Les syndicats ont expliqué qu’aller au-delà «conduirait à la fermeture d’au moins 400 laboratoires de proximité (et) à la suppression d’au moins 10.000 emplois qualifiés».
Cependant, l’organisme de santé publique a voulu les rassurer et souhaite convenir d’une enveloppe de 150 millions d’euros sur trois ans, pour rembourser des «actes innovants», actuellement réservés aux hôpitaux. Elle n’a cependant pas précisé le montant des économies attendu en contrepartie sur les autres actes, renvoyé à «la signature d’un protocole pluriannuel avant la fin de premier semestre».
La menace d’une grève générale sur tout le territoire
Si depuis lundi, les laboratoires ne transmettent plus de données sur les tests Covid, les syndicats ont déclaré que «les patients pourront continuer à se faire tester dans les laboratoires, mais le gouvernement ne recevra aucune remontée de données» dans le fichier national. Ils ont ajouté que «si cela ne suffit pas, nous envisageons une nouvelle grève nationale sur plusieurs jours et l’arrêt total des actes Covid pour une durée indéterminée. Nous aimerions ne pas en arriver là pour l’accès aux soins de nos patients, (c’est) désormais au gouvernement de prendre ses responsabilités et de ne pas prendre la population en otage».