Cet ingénieur de l’entreprise ArcelorMittal, en Moselle, a été jugé devant le tribunal de Thionville, mardi 24 janvier, pour des faits de voyeurisme au sein de son entreprise. Il aurait filmé ses collègues femmes, à leur insu, dans les toilettes.
Un mur percé
Dans un des murs de toilettes du rez-de-chaussée, de ce site de Gandrange, un trou était percé à hauteur de ceinture, comme le relate Le Parisien. C’est une employée qui prévient le responsable de sûreté du site. La direction des ressources humaines (DRH) demande à ce que les autorités ne soient pas prévenues pour pouvoir régler le problème en interne.
Il y a peu de femmes employées dans cette entreprise. Ces dernières sont interrogées par le responsable de sûreté. Elles confient avoir déjà aperçu une silhouette glissant un téléphone portable sous la porte des toilettes, alors qu’elles se trouvaient dans les divers WC du bâtiment. De l’autre côté du mur percé, il y a un local technique, où se trouvent différentes alimentations électriques de l’entreprise. Ce lieu n’est pas accessible à tous les salariés. Rapidement, les soupçons se tournent vers Florent C., qui a déjà été expulsé, en 2018, pour avoir téléchargé plusieurs films pornographiques, sur son lieu de travail. D’autant que ce dernier a un accès au local technique.
Des fichiers pédopornographiques
En 2021, une autre employée surprend un homme passer un téléphone au-dessus de la porte des toilettes du premier étage. La DRH est prévenu et la salariée porte plainte. C’est à ce moment qu’une enquête pour voyeurisme aggravé est ouverte. L’enquête révèle que l’ordinateur professionnel du suspect comporte 107.577 photos et 206 vidéos de femmes en train d’uriner, dans les toilettes du lieu de travail en question.
Trois femmes se reconnaissent et portent plainte. Dans l’une des vidéos, on voit le visage de Florent C. Il est interpellé et placé en garde à vue. Durant la perquisition, la police retrouve chez le suspect, des photos et vidéos de femmes prises sur ses lieux de vacances, mais aussi des fichiers pédopornographiques sur son ordinateur personnel. L’homme affirme « ne jamais s’être masturbé devant ces images ».