Elle a été abattue par la police peu de temps après l'assaut
Armée de deux fusils semi-automatiques et un pistolet, une femme s’est introduit dans une école du Tennessee et a tué au moins six personnes. Elle disposait d’un plan détaillé et a laissé un manifeste pour expliquer son geste.
Deux fusils d’assaut et un pistolet
Trois enfants et trois adultes ont été tués, lundi 27 mars, dans une école primaire de Nashville, aux États-Unis. Cette école, The Covenant School, accueille 210 élèves de la maternelle à la sixième, entourés par une quarantaine d’adultes. Audrey Hale, 28 ans, arrive en milieu de matinée dans cette institution chrétienne privée, avec deux fusils d’assaut et un pistolet. D’abord, comme on le voit sur les images de vidéosurveillance, elle tire à plusieurs reprises sur la double porte en verre de l’entrée de l’établissement.
Elle déambule dans le couloir, avant de se rendre au premier étage, en tirant de nombreux coups de feu et en tuant trois enfants et trois adultes. La police arrive rapidement et l’abat dès son arrivée, dans un hall du 2e étage. Son décès est annoncé à 10h27, soit 14 minutes après le premier appel au secours, à 10h13.
Une tuerie « répugnante »
Le mobile reste encore inconnu, mais il semblerait que ce soit la « rancune » à l’encontre de cette école qui ait motivé son geste, selon le chef de la police de Nashville, John Drake. Durant la perquisition au domicile de l’assaillante, un manifeste a été trouvé. La jeune femme y liste d’autres cibles potentielles. Un plan décrivant les accès de l’école ainsi que des écrits indique que son acte était prémédité.
« D’après notre enquête préliminaire, à un moment donné, elle a été élève dans cette école, mais nous ne sommes pas certains de l’année », selon le chef de la police de Nashville, John Drake. Quant à Joe Biden, il qualifie cette tuerie de « répugnante. Cela déchire l’âme même de notre nation ». Il salue par ailleurs, la réactivité de la police, tout en appelant à nouveau le Congrès à interdire les fusils d’assaut. « Il est temps à nouveau de faire plus de progrès dans la régulation des armes à feu ». Selon le « Violence Project », qui recense toutes les fusillades de masses, entre 1966 et mars 2021, 4 ont été perpétrées par des femmes, 168 par des hommes.
