Il précise que si la saturation est constatée en hiver, cette année, elle intervient particulièrement tôt. Pour le syndicaliste, aucun appel n’a été entendu par le gouvernement et il regrette «que rien ne change pour leur venir en aide et éviter cette situation».
Des unités sanitaires déployées devant les urgences
La situation est telle que des mesures d’exception ont dû être prises dans certains hôpitaux. Sur France Inter, mercredi dernier, le président du syndicat Samu-Urgences de France et urgentiste lui-même, a cité l’exemple de la ville de Strasbourg. En effet, nous avons appris que le CHU «a été obligé de déployer une unité sanitaire devant ses urgences pour éviter l’engorgement et les files d’attente de 8h à 10h des ambulances devant son service».
De plus, Marc Noizet a voulu donné comme autres exemples le Finistère, où «trois services d’urgence sont entrés dans un mouvement de grève début décembre» et qu’à «Bordeaux, on n’a plus la capacité de décrocher au centre 15». De plus «dans le Var, c’est un service d’urgences sur deux qui ferme dorénavant la nuit».
Malgré les nombreuses épidémies, «silence radio» du côté du ministère de la Santé
Le médecin urgentiste expliquera que «cette année, encore une fois, on a la problématique de la conjonction de plusieurs épidémies», avec, entre autre, «la grippe en pleine ascension dans la partie est de la France» ainsi qu’«une recrudescence du Covid-19». Et de faire le constat que «tous les jours dans les services d’urgence, il y a des files de patients qui attendent qu’un lit d’hospitalisation puisse se libérer». Marc Noizet n’a pas manqué de réagir à la démission d’Aurélien Rousseau, précédent ministre de la Santé, qui porte à cinq le nombre de ministre à ce poste depuis 2017. Il note donc «l’absence totale de visibilité» pour les hôpitaux publics et, plus largement, pour les professions médicales.
En plus, il n’a pas fait état de la situation pendant les JO. c’est à se demander si les décideurs ont réfléchi à ce problème, heureusement qu’en cas de problème, nous avons depuis bientôt trois ans des chirurgiens au couteau qui se baladent dans nos rues et interviennent sans anesthésie, ce qui coûte moins cher pour l’État qui n’a plus d’argent, mais qui continue, comme la grenouille de Jean de LAFONTAINE, de croire qu’elle peut être aussi grosse qu’un bœuf.