Le parquet de Paris confirme, dans un communiqué, l’interpellation et le placement en garde à vue jeudi 28 mars d’un jeune mineur à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, dans le cadre de l’enquête sur les attaques sur les Espaces numériques de travail (ENT) reçues par de nombreux établissements scolaires depuis la semaine dernière.
Le suspect n’a pas reconnu les faits
La procureure de Paris a ajouté que le jeune homme «n’a pas reconnu les faits» car il n’a pas encore été auditionné, «si bien qu’aucune des déclarations qu’il aurait pu faire n’est confirmée». En effet, ce mineur est soupçonné par les officiers de l’office anti-cybercriminalité d’être à l’origine de plusieurs messages de menaces d’attentats sur ces ENT, avec également l’envoi d’une vidéo de décapitation. Le parquet a annoncé avoir ouvert trois enquêtes distinctes.
Nous apprenons ainsi que la première concerne les messages diffusés via les ENT des lycées d’Île-de-France la nuit du 20 au 21 mars dernier. La seconde concerne les messages diffusés via les ENT des collèges d’Île-de-France dans la nuit de mardi à mercredi. Enfin, la troisième enquête s’oriente vers les messages diffusés sur tout le territoire français depuis la semaine dernière. Le parquet précisera qu’«elle a vocation à centraliser les enquêtes ouvertes des différents parquets concernant des messages diffusés via les ENT des autres ressorts régionaux».
130 établissements ont été visés sur le territoire national
La procureure de Paris indique que les trois enquêtes ont été ouvertes pour «atteintes à un système de traitement automatisé de données mis en œuvre par l’État», «menaces de mort ou d’atteinte aux biens dangereuses pour les personnes à l’encontre d’un chargé de mission de service public», «apologie du terrorisme au moyen d’un service de communication au public en ligne», «provocation à acte de terrorisme», «usurpation d’identité» et «divulgation d’information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse».