Claude Guéant hospitalisé d’urgence avant l’ouverture d’un procès. L’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant était hospitalisé en urgence lundi 14 février pour une « opération chirurgicale », a indiqué son avocat à l’AFP, ce qui rend son procès « pour escroquerie de frais de campagne » plus susceptible qui doit s’ouvrir aujourd’hui à Nanterre.
Problèmes cardiaques
Me Philippe Bouchez El Ghozi a relevé que l’homme de 77 ans souffrait déjà de « problèmes cardiaques » et de « plusieurs autres maladies graves » lors de ses deux mois d’incarcération à la maison d’arrêt sanitaire de Paris. Claude Guéant a été incarcéré du 13 décembre au 9 février en prison pour l’ancien locataire de Beauvau avant d’être libéré sur parole. A sa sortie de l’hôpital, Claude Guéant « devra se reposer une dizaine de jours chez lui et, espérons-le, pourra retrouver ses pleines capacités d’ici un mois environ« , a ajouté son avocat, qui demandera le renvoi de son procès prévu sur deux jours.
L’ancien secrétaire de l’Élysée sous Nicolas Sarkozy est jugé pour «escroquerie» après avoir distribué un tract favorable à l’UMP du maire (aujourd’hui LR) sur le remboursement de sa campagne législative en 2012. ). Le crime est passible de cinq ans de prison et de 375 000 € d’amende. L’homme, qui fut également préfet et chef de la police nationale, doit également comparaître devant la justice pour « financement illégal » de la campagne.
Des affaires en série
Parmi les prévenus, figure également Pierre-Christophe Baguet, maire de Boulogne-Billancourt LR, accusé de « financement illégal » d’une campagne. Dans cette affaire, le parquet a accusé Pierre-Christophe Baguet et Guéant d’avoir tenté d’amener la ville de Boulogne-Billancourt à financer des dépenses de campagne électorale pour soutenir la candidature de Claude Guéant. Ce que contestent formellement les deux accusés.
Au-delà de ce procès, les aventures judiciaires de l’ancien ministre se poursuivent. Claude Guéant, qui doit être rejugé dans le dossier du scrutin de l’Elysée, a été condamné à un an de prison, dont huit mois, pour favoritisme après avoir fait appel de sa condamnation le 21 janvier dernier. Il a également été mis en examen pour avoir prétendument financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Il a récemment été emprisonné par le département de la santé pour une autre affaire : la justice estime qu’il n’a pas fait les efforts nécessaires pour effectuer le paiement. En 2017, il a été condamné à payer dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur.