La première ministre expliquait alors que «nous allons prolonger cette remise sur les carburants jusqu’à mi-novembre et j’ai eu le PDG de Total cet après-midi, qui va également prolonger sa ristourne». La direction de TotalEnergies a confirmé l’information à l’Agence France-Presse lundi. Au départ prévue du 1er septembre au 1er novembre dans ses stations-service françaises, cette réduction devait baisser à 10 centimes par litre à partir du 1er novembre et jusqu’au 31 décembre.
Une situation critique qui va durer
Il est impossible pour qui que ce soit de dire quand un retour à la normale sera possible. Si on imagine que la grève de la CGT qui paralyse les raffineries va cesser bientôt, il n’en est rien pour la guerre en Ukraine et toutes les problématiques énergétiques avec elle. De plus, c’est sans compter sur les enjeux financiers à l’avantage des pays de l’Opep+ qui comptent bien en jouer le plus longtemps possible. Si nous avons pu constater une période de baisse au début de l’été, le prix du carburant a de nouveau augmenté depuis la mi-août.
Sont en cause notamment, la mise en place progressive de l’embargo européen sur les produits pétroliers russes et la décision des pays exportateurs du pétrole et de leurs alliés, réunis dans l’Opep+, de baisser leur production à venir pour modérer l’affolement des cours. Cette hausse des prix intervient également au moment où des pénuries de carburants touchent 30% des stations françaises, tous groupes confondus, en raison d’un conflit social dans des raffineries. Le mouvement de grève a été reconduit, lundi, dans les cinq sites français du groupe TotalEnergies sur fond de lutte intestine au sein de la CGT.