Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis ©Wikimedia Commons
Ils se sont déplacés à Matignon pour les récupérer mais cette transmission leur a été refusée. Les deux députés n’ont pas caché leur colère. Pourtant le calendrier parlementaire presse, de facto, l’exécutif de transmettre ces pièces aux parlementaires.
Une très forte tension autour de la préparation du prochain budget
Mardi 17 septembre, le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Éric Coquerel (LFI), et le rapporteur général Charles de Courson (LIOT) ont tenté d’obtenir de Matignon des documents clés, mais sans succès. La raison principale serait la nomination tardive de Michel Barnier au poste de Premier ministre. Mais, ce refus a provoqué la «colère» des deux parlementaires. Éric Coquerel s’est exprimé sur cet évènement. «On est assez sidérés (…) parce qu’on nous a refusé la consultation de ces documents. C’est un droit constitutionnel qui est octroyé au président de la commission des Finances et au rapporteur général du budget, on nous l’a refusé», a expliqué le député insoumis. Les deux hommes ont été reçus par le chef de cabinet de Michel Barnier, Baptiste Rolland, et la secrétaire générale du gouvernement, Claire Landais.
Une mise en danger «de la démocratie»
En l’absence de majorité claire, Charles de Courson avait préalablement exigé que le Parlement soit «respecté». Après cette visite à Matignon, le président de la commission des Finances a accusé Emmanuel Macron de «mettre en danger la démocratie». Pour rappel, les documents demandés avaient bien été communiqués aux ministères par le gouvernement démissionnaire en août dernier mais les responsables de la commission des Finances n’y avaient pas eu accès. En conséquence, ils avaient alors menacé d’aller les chercher eux-mêmes à Matignon. Les deux députés ont indiqué avoir reçu, lundi soir «très tard», un courrier de la part de Michel Barnier expliquant que le budget serait «construit sur la base des lettres-plafonds». Il se réserve toutefois le droit de l’amender.