Placée en redressement judiciaire le 1er août, l’actionnaire, Hermione People and Brands (HPB), semblait encore croire mercredi à une issue favorable pour l’enseigne. Le plan de continuation présenté au tribunal aurait permis de limiter la casse, avec 500 emplois supprimés. Il s’était dit prêt dans la matinée, tout comme la région Hauts-de-France, à injecter plus d’argent pour éviter la liquidation mais à condition que l’État apporte lui aussi son soutien financier.
Le jugement rendu a laissé place à la colère des salariés. Certains ont invectivé Michel Ohayon, lui reprochant son échec. Le patron de la Financière immobilière bordelaise (FIB) à qui ce même tribunal avait accordé il y a deux ans la reprise de Camaïeu a tenté de calmer le jeu: «On est venu pour essayer de vous sauver, ça n’a pas marché».
Dettes importantes et peu de perspectives
Wilhelm Hubner, président de HPB, avait assuré que «L’actionnaire est prêt à s’installer dans un tour de table avec des financements supplémentaires» et avait appelé «l’ensemble des acteurs publics, État et collectivités territoriales à une réunion urgente». HPB avait indiqué lundi 26 avoir demandé une avance de 48 millions d’euros à l’État. Toutefois, Bercy avait jugé que cette demande n’était pas «réaliste»: l’État ne pouvant «en aucun cas se substituer aux actionnaires». L’actionnaire espérait gagner un peu de temps pour relancer son enseigne, chahutée par la crise sanitaire et une coûteuse cyberattaque.
«L’heure est grave, elle nécessite la mobilisation de tous», avait insisté mercredi M. Hubner. Un total de 79,2 millions d’euros était nécessaire, selon HPB, sur les huit prochains mois pour assurer entre autres les achats de la saison automne-hiver et préparer la collection de printemps. Roland Lescure, ministre délégué à l’industrie, avait précisé que «Le plan de reprise était très peu instruit avec un plan d’affaires qui tient sur une page, je ne suis pas capable d’engager plus de 70 millions [d’euros] de l’État, je le regrette qu’on en soit arrivé là».
Un concours de circonstances
Auprès de l’AFP, Michel Ohayon expliquait que le plan prévoyait une mise de fonds de 14 millions d’euros de la Financière immobilière bordelaise, dont HPB est une filiale, pour racheter le siège et l’entrepôt de Camaïeu à Roubaix. Ceux-ci auraient ensuite été «valorisés» et revendus pour un montant estimé entre 55 et 60 millions. Hubner avait plaidé que HPB «est le seul» à pouvoir sauver l’enseigne, après le retrait de divers candidats à la reprise, dont le fonds américain Gordon Brothers.
Dans une interview donnée aux Échos, Ohayon dira que «l’adversité a été contre nous» pour expliquer les difficultés de fond de l’entreprise. Il ajoutera que la société «était fragile quand on l’a reprise». En effet, elle a été fragilisée par des loyers impayés de la période Covid qu’un arrêt de la cour de cassation l’obligeait à régler. De plus, la société a, en outre, été victime en juin 2021 d’une cyberattaque la paralysant pendant quatre mois et se soldant par une perte de 40 millions d’euros; tout ça, sans oublier le contexte de crise. Le tribunal a accordé à la société une poursuite d’activité pour trois jours, le temps de liquider les stocks. Les magasins fermeront donc définitivement leurs portes samedi soir, tournant la page de cette société créée en 1984 à Roubaix.
J’ai une amie qui était responsable d’un magasin Camaïeu, depuis samedi elle est inconsolable car, et ce comme beaucoup de Françaises et de Français, ce n’est pas des prestations sociales ou des allocations chômage qu’elle veut mais du travail. Le gouvernement de Macron porte la responsabilité partagée de ce naufrage car en obligeant la fermeture de ce type de commerce soit disant non essentiel pendant le covid il a ruiné leurs finances. Cette bande d’abrutis incompétents a fait couler de nombreuses enseignes jugés futiles sans se rendre compte que les emplois ne l’étaient pas.
Le Martinez il est de Marseille ! un ou deux suicides d’agriculteurs par jour ? Oh Fanny il exagère pas un peu ce môssieu ?
EDF ne doit pas être privatisée il faut que cette entreprise reste dans le giron de l’État. Sinon je vous suis pour le reste.
Le Martinez n’est pas de Marseille mais prend ses renseignements avant d’écrire un message et vous feriez mieux de faire de même : » Sur ce total, 372 agriculteurs passés à l’acte sont chefs d’exploitation (292 hommes et 80 femmes), soit un suicide par jour environ.18 sept. 2019″ et ce ne sont les statistiques de 2019!! L’EDF doit rentrer dans le giron du privé car à chaque fois que l’état prend les commande d’une société c’est la Berezina et encore et encore des dettes que nous devrons payer un jour ou l’autre.
Ce chiffre appartient à l’année 2015. D’après la MSA, depuis 2016 529 agriculteurs se sont suicidés. On est loin de votre affirmation de 2 suicides par jour.
Quant à EDF je persiste. Sa situation actuelle est la conséquence des gouvernements qui, pour des raisons électoralistes, ont négligé notre parc nucléaire. J’ai de la famille aux USA depuis 1939, je m’y rends tous les ans depuis 1963 sauf pendant mes 5 ans dans dans la Légion. Mon frère et ma sœur sont étasuniens, mon frère cadet et moi avant notre green card donc je vous invite à faire une recherche sur le Net sur la production électrique des States. Et vous comprendrez ma position. (Je suis pourtant un homme de droite.)
Le problème avec les entreprises nationalisées vient uniquement des syndicats et peut-être aussi de nos concitoyens qui souhaitent un État-providence omniprésent.
C’est triste pour les salariés mais il faut qu’ils comprennent que l’Etat providence ne peut pas tout et que toute manière l’Etat c’est nous et qu’au final c’est les contribuables qui paieront la note. Toutes les sociétés où l’état est actionnaire sont en déficits, SNCF, AIR FRANCE, EDF, LE METRO PARISIEN et j’en passe. Les employés du secteur public croient qu’avec un CDI qu’ils ont en emploi à vie comme les fonctionnaires. Et je ne parle même pas des régimes spéciaux, des tickets restaurant, des avantages des comités d’entreprises, les frais de transport remboursés en partie. Nous sommes en pleine guerre économique et vous vous plaignez tous les jours. Vous qui en voulez toujours on ne vous entent pas sur le sort des agriculteurs dont un ou deux se suicident par jour, des artisans qui ferment les uns après les autres, mais vous continuez à acheter des vêtements ou autres choses qui viennent de Chine, les ventent de secondes mains se développent à la vitesse grand V. Alors ne vous plaignez pas. D’autant que vous allez profiter du chômage.