L’inflation en zone euro est estimé à 9,2% selon Eurostat. Toutefois, elle a été limitée par le recul continu des prix de l’énergie. Cependant, la hausse des prix à la consommation devrait encourager la Banque centrale européenne à poursuivre la remontée de ses taux dans les mois à venir.
Des hausses jamais atteintes mais qui auraient pu être pire
Sur l’année écoulée, la première estimation publiée vendredi 6 janvier par Eurostat montre que la hausse des prix de l’alimentation, de l’alcool et du tabac s’est en revanche accélérée à 13,8 % en un an, celle des biens industriels hors énergie à 6,4 % et celle des services à 4,4 %. Il est à noter que le taux d’inflation hors énergie et produits alimentaires non transformés, qui est le plus surveillé par la Banque centrale européenne (BCE), atteint 6,9 % sur un an après 6,6 % un moins plus tôt. Il existe une mesure plus étroite encore, qui exclut en plus l’alcool et le tabac, et qui démontre une hausse de 5,2 % après 5 % en 2021.
Si cette question est absolument centrale pour les ménages français, c’est paradoxalement celle où le gouvernement a le moins de contrôle. Et la fin du «quoi qu’il en coûte» de Macron, qui va finalement coûter très cher aux français, en est la preuve. La hausse générale des prix peut avoir moins progressé grâce à des mesures d’aides des gouvernements, surtout français, mais qui ne sont pas amenées à durer. Par conséquent, cela pourrait entraîner une nouvelle poussée de l’inflation en ce début d’année. Celle-ci devient de plus en plus difficile à maîtriser dans la mesure où les entreprises commencent à ajuster leur politique de prix et de salaires en fonction.
Naviguer à vue
Cette situation économique étant tout à fait exceptionnelle, les gouvernements et la BCE n’ont pas de référence sur lesquelles se baser. Les modèles économiques sont donc prédictifs mais sans précédent. Si la BCE a relevé ses taux de 250 points de base en 2022, elle s’est engagée à poursuivre cette remontée dans le cadre ce qui est déjà le cycle de resserrement monétaire le plus agressif de son histoire. Mais, selon les propres projections de la banque centrale, même cette politique ne ramènera pas l’inflation à l’objectif de 2 % avant le second semestre 2025.