Alors que la dette française s’apprête à dépasser les 3 000 milliards d’euros, hors déficit budgétaire des collectivités territoriales, et après tous les efforts demandés aux Français face à l’inflation et la crise énergétique, le ministre sait que le gouvernement sera jugé sur ses résultats en terme de réduction de coût de fonctionnement.
Le coût astronomique du «quoi qu’il en coûte»
Depuis plusieurs mois, Bercy prévient les administrations. Tandis que la dette devrait passer le cap historique des 3 000 milliards d’euros, celle-ci, qui représentait déjà 97 % du PIB en 2019, s’est alourdie avec les mesures prises lors et après la crise du Covid. Mais, le ralentissement de la croissance, elle s’élève désormais à 113 % du PIB. De plus, depuis la fin de l ‘été, l’augmentation des taux sur les emprunts à dix ans a contribuer à alourdir la charge de la dette. Bien que la France empruntait à 0 % au début 2022, ces taux longs s’élèvent désormais à 2,6 %. Selon le ministère de l’Économie, les intérêts pourraient s’élever à 60 milliards d’euros en 2027, contre 42 milliards pour l’année 2022.
Sébastien Boch, économiste au sein du cabinet Asteres , a expliqué que même si pour l’heure, l’inflation a un rôle d’amortisseur, «à court terme, l’inflation compense cette charge annuelle, en diminuant la valeur de la monnaie avec le temps: le taux d’intérêt réel est négatif. Cependant, lorsque l’inflation devrait redescendre, à l’horizon 2024-2025, les taux d’intérêt des emprunts contractés actuellement se feront ressentir davantage. »
Un discours sans méthode ni objectifs chiffrés
Si le gouvernement veut «faire baisser la dette à partir de 2026 et ramener le déficit public sous les 3 % en 2027», Bruno Le Maire tient aussi à se montrer rassurant: «Nous maintenons une protection contre la flambée des prix de l’énergie, pour les Français bien sûr, mais aussi pour nos industries, nos artisans, nos boulangeries». Mais, son discours ne comporte pas de montant, ni de méthodes pour indiquer comment il compte parvenir à ses objectifs. Il n’a fait référence qu’à la question des avantages fiscaux favorables aux énergies fossiles. Il dira: «Par exemple, nous ne pouvons pas vouloir «décarboner» notre économie et maintenir ces avantages».
Dans son dernier «budget vert», l’État avait estimé à 7,6 milliards d’euros ses dépenses défavorables au climat. Sur cette question, Bruno Le Maire estime qu’il faudra injecter entre 60 et 70 milliards d’euros supplémentaires par an dans la transition écologique, en mobilisant aussi les fonds privés. Pour autant, l’Institut pour l’économie du climat (I4CE) a pour sa part calculé qu’en fonction de la méthodologie choisie, l’estimation pouvait être réévaluée à 19 milliards d’euros.
réduire les dépenses des administrations, autrement dit des services publics. Mais pas question de réduire les dépenses de l’assemblée nationale, du sénat, de la présidence et des ministères pour eux il faut compenser l’inflation…..sic
Bravo Biloute. Je réponds à sa place sinon ça va durer des années : Aucune, mais là n’est pas la question, ça vrai différence avec les autres ministres du budget (et il l’a affirmé lui même) c’est que son intelligence est un obstacle ! Celle là, il fallait l’oser. Peut-être un obstacle comme l’iceberg où il dirige le « Titanic » France à toutes vapeurs !
Bruno, quelle est la différence entre un hectare et dix mille mètres carrés ? …