Un ancien enseignant de 32 ans, a été condamné jeudi 27 avril en Belgique, à huit ans de prison ferme. Il a trompé environ 200 adolescents avec deux faux profils féminins sur Facebook, afin de recevoir des photos à caractère sexuel.
Cyberprédation
Les faits remontent à 2017-2018. Cet enseignant de 32 ans a abusé de ses élèves d’une école secondaire de Comines-Warneton (ouest), à la frontière française, relate Le Figaro. Les victimes étaient toutes âgées de 14 et 17 ans et elles auraient été 400 adolescents de l’école. Il avait créé deux faux profils sous le même nom et avec deux photos différentes de jeunes femmes. Puis, il envoyait des photos de nu aux adolescents, trouvées sur internet. « Des échanges à caractère sexuel ont eu lieu avec la moitié d’entre eux ».
Il a finalement été interpellé en novembre 2018, ensuite, il a passé huit mois de détention préventive sous bracelet électronique. Enfin, il a été libéré sous contrôle judiciaire. Sa condamnation a été prononcée pour « attentat à la pudeur », « diffusion de matériel pédopornographique » et « cyberprédation ». Cette dernière prévention définit le fait d’entrer en contact avec des mineurs sur internet en mentant sur son âge ou son identité.
Une personne perfide
Pour ses actes, il écope d’une peine de prison de 8 ans. Pour son avocat Me Rodriguez, la peine « extrêmement sévère ». Il rappelle que son client a « collaboré dès le départ à l’enquête ». « Il a accepté le suivi psychiatrique proposé aux délinquants sexuels et s’est rendu à 50 consultations, à raison de deux par mois depuis plus de deux ans ».
Durant le jugement, l’homme a été qualifié de « personne emprunte de perfidie, de machiavélisme, qui a eu une attitude extrêmement négative sur le développement de jeunes enfants et ne s’est pas rendu compte de la gravité des faits ». Sa condamnation correspond à la peine demandée par le parquet, durant le procès au mois de mars, devant le tribunal correctionnel de Tournai.