Onze évêques ou anciens évêques seront présentés devant la justice civile ou canonique pour des violences sexuelles ou leur non-dénonciation, apprend-on du président de la Conférence des évêques de France (CEF), lundi 7 novembre, à Lourdes.
Une conduite « répréhensible »
Parmi les personnalités misent en cause, Mgr Michel Santier (Créteil) et Mgr Ricard, ancien évêque de Bordeaux et ancien président de la Conférence des évêques. Ce dernier a reconnu une conduite « répréhensible » sur une mineure, il y a 35 ans.
« Il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique. Deux autres, qui ne sont plus en fonction, font l’objet d’enquêtes aujourd’hui de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque et d’une procédure canonique ; un troisième fait l’objet d’un signalement au procureur auquel aucune réponse n’a été donnée à ce jour et a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère », détaille Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF.
Les victimes en colère
Concernant Jean-Pierre Ricard, il déclare : « cette démarche est difficile. Mais ce qui est premier, c’est la souffrance vécue par les personnes victimes et la reconnaissance des actes commis, sans vouloir cacher ma responsabilité ». Au sujet de sa victime, il soutient s’être « expliqué avec elle » et lui avoir « demandé pardon ». Enfin, il affirme se « mettre à disposition de la justice, tant sur le plan de la société que celui de l’Église« .
Quant à Mgr Michel Santier, il a été sanctionné en 2021 par les autorités du Vatican, pour « abus spirituels ayant mené à du voyeurisme », sur deux hommes majeurs, dans les années 1990. Le silence autour de cette sanction a largement provoqué la colère des croyants et des collectifs de victimes. .
Je comprends que des personnes prônent une justice sévère vis-à-vis du clergé. Toutefois je rejoins la réflexion de Diaane qui est très pertinente et que je partage. Je crois qu’il faut élargir le débat car un prêtre est un homme comme un autre et les faiblesses ne leur sont pas épargnées. Je le déplore et je ne les excuse pas mais je pense qu’il faudrait apporter la même règle pour les cas « civils » qui souvent ne sont pas déclarés : on lave son linge sale en famille!
Bien sûr que c’est répréhensible et que cela mérite punition ! Cependant, hélas ! les abus sexuels contre les enfants sont beaucoup plus fréquents dans la population générale que dans l’Église, en particulier dans les propres familles de ces petits malheureux-ses (dans cinq à dix % des familles, sans parler des violences physiques)
Ah ces membres du Clergé, qu’ils soient ou non haut placés dans la hiérarchie !
Ca n’est pas joli, joli. Et même pire surtout lorsque leurs victimes sont des enfants. Si à cela nous ajoutons le silence complice de leurs responsables, nous atteignons la totale ! Le mal et le préjudice faits à l’Eglise est considérable. Il doit être puni en conséquence et sans état d’âme par le Justice. Mais sera-ce le cas ?? Il n’est pas interdit d’en douter ………