
Bertrand Cantat @instagram
Le suicide de Krisztina Rády en 2010 connaît un nouveau rebondissement judiciaire. Après plusieurs classements sans suite, le parquet de Bordeaux relance les investigations concernant l’ex-femme de Bertrand Cantat, déjà condamné dans l’affaire Marie Trintignant. Cette décision intervient dans un contexte où les violences conjugales font l’objet d’une attention accrue des autorités judiciaires.
Un dossier rouvert après le documentaire « Le cas Cantat »
Le procureur de la République de Bordeaux a officiellement déclenché une enquête préliminaire pour « violences volontaires par conjoint » le 24 juillet 2025. Cette décision marque un tournant significatif dans une affaire qui semblait pourtant close depuis 2018.
La diffusion sur Netflix du documentaire « Le cas Cantat » en mars dernier a joué un rôle déterminant dans cette réouverture. Renaud Gaudeul, procureur de Bordeaux, l’a confirmé dans ses déclarations :
« Son visionnage m’a conduit à ressortir le dossier en recherches des causes de la mort ouvert à la suite du décès de Kristina Rády. »
Le magistrat a précisé avoir découvert dans ce reportage des éléments inédits qui n’apparaissaient pas dans les dossiers précédents :
« Des recherches m’ont permis de retrouver trois autres procédures subséquentes ouvertes en 2013, 2014 puis 2018, classées sans suite. Après examen, ayant constaté que le reportage diffusé sur Netflix contenait plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas dans les quatre dossiers ci-dessus évoqués, j’ai pris la décision de rouvrir ce dossier de violences volontaires au début de ce mois. »
Un contexte judiciaire complexe
L’ombre de l’affaire Trintignant
Cette nouvelle enquête ravive le souvenir douloureux de l’affaire Marie Trintignant. Bertrand Cantat, ancien chanteur du groupe Noir Désir, avait été condamné à huit ans d’emprisonnement pour le meurtre de l’actrice en 2003.
Un élément troublant dans l’affaire Rády est la présence confirmée de Cantat au domicile de son ex-épouse la nuit de son suicide en 2010. Cette circonstance, associée aux tentatives précédentes d’enquêtes restées sans suite, soulève de nombreuses interrogations.
Des procédures multiples depuis 2010
Depuis le décès de Krisztina Rády, plusieurs investigations ont été initiées, notamment en 2013, 2014 et 2018. Toutes ont abouti à des classements sans suite, jusqu’à cette nouvelle décision du parquet bordelais.
Cette réouverture s’inscrit également dans un cadre plus large, le procureur général de Bordeaux s’étant vu confier par Gérald Darmanin, ministre de la Justice, une mission spécifique concernant les violences intrafamiliales.
Des témoignages déterminants
L’association « Femme et libre », par la voix de sa présidente Yael Mellul, a exprimé son soulagement face à ce qu’elle qualifie de « changement radical de position du parquet de Bordeaux ».
« Très soulagée », Yael Mellul a souligné l’importance du témoignage d’un infirmier présent dans le documentaire Netflix, le considérant comme un « élément nouveau » qui « corrobore le fait que Krisztina Rády était victime de violence conjugale ».
La présidente de l’association a également annoncé disposer de « nouveaux témoignages à transmettre au parquet de Bordeaux », laissant entrevoir de possibles développements dans cette affaire qui pourrait connaître un nouveau tournant judiciaire.

Bizarre de trouver X années après de nouveaux témoignages, c’est à croire que les enquêteurs n’ont pas remplis correctement à fond leurs boulots…..
…après le « meurtre » de Marie Trintignant, tabassée à mains nues par cette brute, puis le « suicide » de son ex-épouse, retrouvée pendue mais tabassée précédemment, on peut se demander qui donc « protège » ce type de la sorte… …étrange quand même, on est en droit de se poser des questions…