Arrêté avec 102 kilos de cocaïne dans ses valises à Paris, le footballeur clame son innocence

Un simple contrôle des douanes

D’après les premiers éléments de l’enquête, il ne s’agit pas d’une dénonciation ou d’une enquête en cours qui aurait mis les forces de l’ordre sur la piste du joueur martiniquais. Selon les dires de ce dernier, il serait venu en métropole avec sa compagne afin de célébrer la nouvelle année et de profiter de quelques jours de vacances. Néanmoins, les billets d’avion initiaux prévoyaient un vol Fort-de-France – Barcelone avec escale à Paris. Cependant, ils annulent la seconde partie espagnole du voyage et tentent de récupérer leurs bagages.

C’est à ce moment qu’ils attirent l’attention des douaniers. Le jeune couple a quatre très grandes valises. Si cela à commencer par un contrôle de routine, les douaniers vont être interpellés par le poids de chacune d’entre elles. En effet, ils constatent qu’elles sont «anormalement lourdes» et décident de procéder à un contrôle du contenu. Là, ils n’en croient pas leurs yeux: les valises ne contiennent que de la cocaïne! Les comptes donnent le tournis: il y a 50,77 kilos dans les bagages de Jean-Manuel Nedra et 52,19 kg dans celles de sa compagne, Lauryn N., soit plus de 102 kilos. C’est la plus grosse saisie de cocaïne sur des voyageurs d’un vol commercial.

Complice d’un trafic de drogue? Les explications du couple sont «incohérentes»

Interrogé par les enquêteurs de l’Office anti-stupéfiants, les explications de Nedra n’arrivent à convaincre personne. À l’issue de sa garde à vue, le juge d’instruction de Bobigny a mis le couple en examen mercredi pour «détention, transport et importation de produits stupéfiants». Le footballeur de 29 ans a été placé en détention provisoire. Il tentera d’expliquer qu’il ne savait rien du contenu des valises.

Il parlera au enquêteurs d’un homme qu’il ne connaît pas et avec qui il a eu un échange début décembre. Nedra dira: «nous avons discuté sur l’endroit où nous allions passer nos fêtes de fin d’année et je lui ai dit que j’allais en France. La personne m’a dit qu’il était en train de déménager et du coup m’a demandé si je pouvais transporter des affaires pour lui rendre service. (…) Il m’a dit qu’il y avait des effets personnels suite à un déménagement. J’ai accepté sans arrière-pensée car je ne pensais pas qu’il s’agissait de transporter quelque chose d’interdit ou illégal».