La pomme tombe près du pommier, d’après le dicton… Patrick F., qui ne voulait pas accepter le départ de sa femme, tenté de la tuer avec du Lexomil, comme sa propre mère l’avait fait avec son mari en 2013. Il est jugé par la cour d’assises du Maine-et-Loire, jeudi 13 avril.
« Une sépulture coûte moins cher qu’un divorce »
Deux affaires similaires et un seul procès. D’un côté, le décès le 6 mars 2013 de Serge F., après que sa femme, Janine F. lui a fait un breuvage anxiolytiques-punch-whisky, relate Le Parisien. Il était âgé de 88 ans et atteint de la malade d’Alzheimer, selon elle. De l’autre côté, Martine F. survit au jus d’orange au goût « bizarre et pâteux », trafiqué par son mari, Patrick F., fils cadet de Janine.
Cette dernière affirme qu’à cause de la maladie, son mari et elle « souhaitaient partir tous les deux ». Mais elle aurait raté son propre suicide. Quant au fils, il est soupçonné d’avoir voulu tuer sa femme, car il ne supportait pas leur séparation imminente. « Une sépulture coûte moins cher qu’un divorce », répond-il à son épouse qui a évoqué leur rupture », lui aurait-il dit.
Un trouble psychique ou neuropsychique
« Mon client n’a pas eu de cesse, tout au long de l’information judiciaire, d’expliquer qu’il n’a jamais voulu la mort de sa femme. L’unique but de son geste était de l’apaiser afin de rendre enfin possible une discussion sereine et constructive sur les conflits qui les opposaient, et leurs perspectives d’avenir », d’après Me Pascal Rouiller, avocat de l’accusé et de la coaccusée. La victime, elle, raconte que son défunt mari était « manipulateur et violent, un pervers narcissique doublé d’un alcoolique capable de boire jusqu’à 4 litres de vin blanc par jour ».
Pour appuyer le fait qu’il ne voulait pas la tuer, il défend qu’il a appelé les secours pour sauver sa femme. « Trois heures après, réplique l’accusation qui parle « d’un repentir actif sans effet sur la responsabilité pénale » de l’accusé », lit-on dans Le Parisien. Sa responsabilité est conjointe à un trouble psychique ou neuropsychique qui a, selon un expert psychiatre « altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes ».