Ou plus exactement d’un « choc septique consécutif à une perforation de l’intestin grêle », le 14 octobre dernier, d’après les conclusions du parquet de Nice, publiées lundi 5 décembre. Les villageois de l’Escarène, dans les Alpes-Maritimes, soupçonnaient Jérémy Dasylva d’avoir perpétré un cambriolage. Alors, ils l’ont violemment agressé, avant qu’il ne meure quelques jours plus tard.
Un choc traumatique à l’abdomen
Il reste de nombreuses zones d’ombres dans cette affaire, mais on connaît désormais la cause de la mort de Jérémy Dasylva, 39 ans, un déménageur. Il aurait succombé à un « choc septique consécutif à une perforation de l’intestin grêle, résultant elle-même d’un choc traumatique à l’abdomen ». L’autopsie, qui a été pratiquée le 19 octobre dernier, n’a été rendue publique que ce 5 décembre, par Maud Marty, procureur adjointe de la République de Nice.
Le jour du drame, « la victime du vol surprenait le cambrioleur qui prenait la fuite. Un homme correspondant à la description du voleur était appréhendé par plusieurs personnes résidant au village », rappelle-t-elle. Ce soir du 14 octobre, vers 21h50, l’homme est découvert « blessé, par les gendarmes. Il a été évacué par les pompiers et transporté en urgence à l’hôpital Pasteur, à Nice, sans que son pronostic vital ne soit engagé ». Mais il meurt des suites de ses blessures, après deux jours à l’hôpital.
Poursuivi par une trentaine d’habitants
Selon les premiers éléments de l’enquête, il a été poursuivi dans les rues du village par une trentaine d’habitants, avant d’être frappé et attaqué par des chiens. Ses agresseurs lui reprochaient d’avoir volé une carte bancaire et 45 euros, chez une des habitantes du village. « Il n’a rien volé, d’ailleurs rien n’a été retrouvé », s’indigne sa femme, Olivia, auprès de Nice-Matin. Par ailleurs, selon le quotidien, dans le village de l’Escarène, les faits sont couverts par une vraie omerta. D’ailleurs, la presse n’a eu bruit de cette affaire que le 3 décembre.
Une information judiciaire contre X a été ouverte le 21 octobre, par le procureur de la République de Nice, pour « violences commises en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner », afin de saisir « les circonstances exactes du décès. À ce jour, l’enquête se poursuit, aucune mise en examen n’est intervenue ». Les agresseurs risquent jusqu’à 20 ans de prison.
Dommage pour lui, mais ça fait un cambrioleur de moins, et pas de frais de justice..A méditer…