Jeune femme juive poignardée à son domicile à Lyon: ce que l’on sait de cette agression

C’est à cet instant que l’homme, non identifié au moment où nous écrivons ces lignes, l’a poignardée à deux reprises au niveau de l’estomac. Une croix gammée a été retrouvée gravée au couteau sur sa porte. Si les jours de la jeune femme ne sont plus en danger, les enquêteurs poursuivent leurs investigations.

Le suspect est en fuite et la victime reste sous protection policière

Dimanche 5 novembre, la police a commencé à travailler sur deux éléments cruciaux: le couteau retrouvé sur place et la croix gammée gravée sur la porte du logement de la jeune femme. Cette dernière a été poignardée à deux reprises dans l’abdomen. Selon Stéphane Drai, son avocat, elle a pu sortir de l’hôpital même si ses blessures ont «nécessité des points de suture». Il précise que son pronostic vital n’est pas engagé. La victime s’est exprimé sur les réseaux sociaux en précisant qu’elle allait bien. Elle écrira aussi espérer avant tout que l’auteur des faits «soit retrouvé et qu’il ne s’en prenne à personne d’autre».

Le procureur de Lyon a indiqué que «les premières constatations ont conduit le parquet de Lyon à ouvrir une enquête du chef de tentative de meurtre aggravée par la circonstance que le passage à l’acte pourrait être motivé par un mobile antisémite». Le procureur a insisté sur le contexte de tensions liées aux attaques du Hamas en Israël. Toutefois, la police n’écarte aucune piste. La victime est en procédure de divorce. Néanmoins, il semble que l’ex-mari était chez lui avec ses deux enfants. Me Drai a ajouté que «la police judiciaire va mener son enquête et, en fonction de ça, on corroborera le caractère antisémite ou non».

Le Crif et le rabbin de Lyon restent très prudent

Les enquêteurs souhaitent écarter immédiatement la piste de l’automutilation. C’est pourquoi une analyse en ce sens a été commandée à l’unité médico-légale. Dans le même temps, si la victime coopère pleinement avec les policiers, le Crif Auvergne-Rhône-Alpes appelle «tant à la raison qu’à la prudence» quant à son potentiel caractère antisémite. Le rabbin de Lyon a tenu le même discours. Le diocèse de Lyon et du recteur de la mosquée de Lyon ont tous deux condamné cette agression.