Violée puis étranglée à mort avec une ficelle, dans la nuit du 22 au 23 octobre, les analyses faîtes sur Justine Veyrac, jeune mère de 20 ans, révélées jeudi 8 décembre, montrent qu’elle n’a pas été droguée à son insu. Elle a en revanche été violée et a eu le visage fracassé par un objet contondant.
« Un truc dans son verre «
Les analyses toxicologiques ont été rendues publiques, jeudi 8 décembre, par Baptiste Porcher, le procureur de Limoges. Le jeune femme de 20 ans a été tuée dans la nuit du 22 au 23 octobre, en sortant d’une discothèque de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze. « Il n’a été retrouvé aucune trace de produits exogènes », sauf de l’alcool et des médicaments, qui lui ont été prescrits, suite à une tentative de suicide quelques mois plus tôt.
Le doute, selon lequel elle aurait été droguée à son insu, était au cœur de dossier. En effet, durant l’instruction, les amis de la victime avaient révélé que cette dernière s’était plainte qu’on lui avait « mis un truc dans son verre « . Le verre mis potentiellement en cause, était celui offert par Lucas L., 21 ans. Or, c’est lui qui a avoué le meurtre, le 27 octobre. Il avait ensuite indiqué où se trouvait le corps : sur le vaste domaine agricole où il résidait, à Beynat.
Un acharnement sur le visage
Il a très rapidement été mis en cause grâce Théo, ami de Justine, qui l’avait laissé en compagnie de Lucas, devant la boîte de nuit. Cette dernière était malade. Évidemment, avant de partir, Théo prend le numéro de Lucas. Quand il le contacte plus tard dans la nuit, car Justine est introuvable, Lucas lui répond froidement, « j’ai autre chose à faire que de penser à ta pote bourrée « . L’accusé évoquait, dans un premier temps, une relation sexuelle consentie. Mais « l’autopsie met en évidence des signes d’une grande violence lors de ce rapport, caractérisé par un hématome au niveau de l’utérus de la victime, compatible avec un viol », lit-on encore dans le communiqué du procureur.
On apprend aussi que la cause de la mort est liée à l’étranglement et non pas par le coup-de-poing évoqué par Lucas. D’ailleurs, une ficelle a été retrouvée autour du cou de Justine. Elle a laissé une marque de « sillon de pendaison complet ». C’est ce qui a provoqué une fracture du larynx. Mais le corps de la victime était aussi marqué de traces de coups qui montrent un acharnement sur le visage. Son nez était cassé et elle présentait des « plaies délabrantes », allant jusqu’à la mâchoire. Selon le légiste, c’est un « traumatisme facial », provoqué par de multiples coups à l’aide d’un objet contondant, qui n’a toujours pas été retrouvé.