Bastien Vivès, dessinateur de bande dessinée, est visée par une plainte pour diffusion d’images pédopornographiques. Cette dernière a été déposée par l’association Innocence en danger. La plainte concerne également ses éditeurs Glénat et les Requins Marteaux.
Un enfant au pénis démesuré
L’homme est au cœur d’une polémique depuis plusieurs jours. Sa participation au Festival d’Angoulême, événement le plus important du 9e art, a même été annulée : il est accusé de promouvoir la pédopornographie dans certains ouvrages, mais aussi dans certaines déclarations publiques. Par exemple, dans sa BD Petit Paul, il présente un enfant avec un pénis démesuré. Ce dernier attire ainsi l’attention des femmes. Dans Les Melons de la colère, où une adolescente violée et dans La Décharge mentale, deux autres de ses titres, il dessine des relations sexuelles entre des mineures et un homme majeur. Ces dernières initient alors un débat sur leur conformité à la loi.
D’après Innocence en danger, « ces planches montrent bien des mineurs abusés ou exhibant leur intimité ». Puis d’ajouter, « Bastien Vivès comme les éditions des Requins Marteaux et Glénat avaient parfaitement conscience de la minorité des personnages et du caractère pornographique des situations dans lesquelles ils se retrouvaient », lit-on dans la plainte, d’après Le Parisien. « Ces bandes dessinées, par leur banalisation de tels actes, sont une provocation à la commission d’abus sexuels sur mineurs pour des personnes fragiles qui pourraient penser que de telles relations sont la norme », s’indigne encore l’association.
Appels à la violence
« Je me rends compte qu’au-delà de mes œuvres, ce sont surtout mes propos qui ont choqué », se défend l’auteur sur Instagram. « Je regrette sincèrement certains de mes propos, et plus particulièrement ceux à l’encontre de la dessinatrice Emma, postés sur mon mur Facebook envers laquelle je tiens à m’excuser. C’était gratuitement violent, irrespectueux et surtout indigne ». En effet, il lui est également reproché d’avoir passé des appels à la violence, contre la dessinatrice féministe Emma, en 2017, le tout sous pseudonyme.
« Une représentation ou une image d’un mineur en situation pornographique est punie par la loi. Il m’apparaît qu’un certain nombre de dessins [de Bastien Vivès] relèvent de la loi », d’après la secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel, sur France Info. Un signalement avait déjà été fait, après la parution de Petit Paul, par l’association Face à l’inceste. Mais la plainte avait été classée sans suite, pour absence d’infraction, en 2019.
Toujours pareil: des plaintes « classées sans suite » parce que ce n’est pas suffisant!!! Ils attendent quoi nos bons juges et procureurs bien démagogues??? Le MAL est là…mais nooon, il faut attendre la gangrène jusqu’au moignon!