L’ancien PDG d’Assu2000, Jacques Bouthier, est en prison depuis mai 2022, pour une vaste affaire de viols sur mineure et de traite d’êtres humains. Jeudi 3 novembre, Le Parisien révèle les propos de son épouse au juge. Elle affirme que si elle connaissait l’insatiable appétit sexuel de son mari, elle affirme qu’elle ignorait ses penchants pédophiles.
« Une ordure »
Âgé de 75 ans, Jacques Bouthier, est classé parmi les 500 plus grosses fortunes françaises. Il est accusé d’avoir exploité des jeunes filles mineures durant des années, pour assouvir ses besoins sexuels incessants. Sa femme, Farida, 62 ans, a été libérée en septembre, après avoir passé quatre mois en prison, rappelle le quotidien. Durant son premier interrogatoire, elle a ne s’est pas gêné pour le traiter d’ordure, assurant qu’elle ne savait pas que c’était un pédophile.
Cette dernière est en couple avec lui depuis trente ans. Ils ont d’ailleurs eu un enfant. Comme elle savait qu’il lui était infidèle, elle a fini par le quitter en novembre 2021, lui suggérant de se « faire soigner », mais aussi à consulter un addictologue. Mais ce n’est que quand l’affaire commencée à se faire connaître du public et des autorités, qu’elle découvre un tout autre pan de la réalité. « J’ai l’impression d’avoir deux personnes différentes », déplore-t-elle.
Au lit avec une adolescente de 14 ans
Jacques Bouthier est accusé d’avoir recruté et payer de très jeunes filles contre des faveurs sexuelles. Les faits ont pu être mis à jour grâce à une plaignante de 22 ans, qui a connu l’homme alors qu’elle n’en avait que 16. D’origine Marocaine, elle raconte qu’elle a dû se chercher elle-même une remplaçante auprès de lui, car elle ne lui convenait plus en terme d’âge. Elle décide que c’en est trop. Elle le filme donc, au lit avec une adolescente de 14 ans, le 11 mars 2022, avant de donner l’enregistrement à la police et de déposer plainte. D’origine roumaine, la fille de 14 ans a affirmé, durant son interrogatoire, qu’elle a été forcée de masturber Jacques Bouthier, ce qu’il nie.
Avant les arrestations, des heures d’écoutes téléphoniques ont été analysées. On y entend l’accusé proférer des menaces à l’égard de la plaignante : « Je lui réserve un comité d’accueil quand elle va arriver au Maroc, je vais la mettre dans un bordel pour militaire au fin fond du sud marocain ». Mais on l’entend aussi arguer qu’il compte se « faire livrer une petite Ukrainienne », car d’après lui, les prix ont « baissé » depuis la guerre. L’homme nie et continue de minimiser les faits. Par exemple, selon lui, sa seule « faute » est de ne pas avoir fait les démarches nécessaires pour que la jeune fille qui l’accuse ait une carte de séjour.
Parmi les huit personnes interpellées en mai, seul un policier a été laissé relâché.