Luca Mariani, jeune espoir du rugby et ex-joueur du Castres Olympique, a été condamné à 10 ans de prison, pour avoir essayé de tuer un homme, qui a fréquenté sa petite amie, par la cour d’assises d’Albi, dans le Tarn, mercredi 7 décembre.
Coup de bouteille de vodka sur la tête
Il s’était fait passer pour sa petite amie, pour piéger son rival. L’enquête révèle que dans la nuit du 16 au 17 mai 2019 à Albi, Luca Mariani envoie des messages ambigus à Luka Slijvic, l’ancien petit ami de sa conjointe, depuis le portable de cette dernière, qui dort. Il le soupçonnait de la draguer. Alors, il lui donne rendez-vous en bas du domicile de sa copine.
Quand il rejoint Luka Slijvic, il lui donne un coup de bouteille de vodka sur la tête, avant de le rouer de coups de pieds et de poings, au ventre et à la tête, tandis que la victime est au sol. Ce dernier est encore en vie grâce à l’intervention de trois passants. L’ancien centre, pesant tout de même 103 kg pour 1,90 m, est arrêté le lendemain. Les secours retrouvent le jeune homme avec le visage fracassé, il est méconnaissable. Sa tête a une plaie importante et ses poumons sont atteints. Son pronostic vital est en jeu et il demeure cinq jours dans le coma.
De nature « très jalouse »
La victime garde de graves séquelles cognitives dues à cette agression. Il a été reconnu travailleur handicapé. « Il ne se souvient pas du tout de l’agression et il a dû renoncer à passer son bac », d’après son avocat, Alexandre Martin. « Au début, les témoins ont cru qu’il s’agissait d’un SDF qui corrigeait un animal. Quand ils se sont approchés, ils décrivent un lynchage et Luca Mariani qui part en disant : « Il l’a bien mérité ce connard », ajoute-t-il. De son côté, durant l’enquête, la petite amie de Luca Mariani raconte qu’il est « de nature « très jalouse ». Par ailleurs, les expertises psychiatriques montrent « qu’il présentait un fort sentiment amoureux, ce qui a pu expliquer un sentiment de déception et un comportement impulsif d’agressivité. Les faits se sont déroulés dans le cadre d’une frustration amoureuse, avec une désinhibition liée à l’alcoolisation ».
L’avocate générale, Sarah Gonzalvez, a estimé durant le procès que l’acte avait été prévu. Elle a demandé 10 à 12 ans de réclusion criminelle. Mais ce motif n’a pas été retenu. « Comme il le soutenait depuis de nombreuses années, il ne s’est jamais inscrit dans une démarche qui vivait à préparer la mise à mort de la victime », confie son avocat, Laurent Boguet, au Parisien. « La peine est à la mesure de la violence de cette agression et un peu tempérée par le jeune âge de l’accusé », affirme de son côté Alexandre Martin, l’un des avocats de la victime.
10 ans de prison alors qu’il a bousillé la vie d’un jeune homme. Dans 5 ans il sera dehors et en pleine forme ! Il aurait aussi mérité le prendre la prise en charge financière de sa victime, et ceci à vie ! On est vraiment trop laxiste dans ce pays.