
Un accident mortel dans une salle de fitness du 11e arrondissement de Paris a coûté la vie à une jeune employée et gravement blessé une cliente. L’incident, impliquant une cabine de cryothérapie, soulève de sérieuses questions sur la sécurité de cette pratique controversée et strictement encadrée.
Un drame qui frappe un établissement sportif parisien
Une tragédie s’est déroulée mardi en fin de journée dans une salle de sport située dans le 11e arrondissement de la capitale. Vers 18h20, une employée de 28 ans a perdu la vie tandis qu’une cliente de 33 ans a été transportée à l’hôpital dans un état préoccupant.
Selon les premières constatations, une fuite d’azote provenant de l’appareil de cryothérapie serait à l’origine de cette intoxication fatale. Cette technique thérapeutique, qui expose le corps à des températures pouvant descendre jusqu’à -110°C, est strictement encadrée par la loi.
Intervention des secours et évacuation
Suite à l’incident, trois personnes ayant tenté de porter secours aux victimes ont également dû être prises en charge en urgence relative par les services médicaux.
L’établissement sportif, qui accueillait environ 150 personnes au moment des faits, a été intégralement évacué. Un périmètre de sécurité a été établi pour permettre aux enquêteurs de travailler dans les meilleures conditions.
Témoignage d’un client habituel
Diego Brisset, qui fréquente régulièrement cette salle de sport, a confié son choc : « J’allais m’entraîner comme tous les soirs, j’ai vu deux collègues de la salle qui m’ont dit que la salle était fermée et (…) qu’il y avait un décès ».
Ce même témoin a également exprimé ses réserves concernant cette pratique : « On m’a toujours dit que c’était dangereux ».
Enquête en cours sur les circonstances du drame
Les autorités ont rapidement ouvert une investigation pour déterminer les causes exactes de cet accident mortel. Le commissariat du 11e arrondissement travaille conjointement avec l’inspection du travail pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Le parquet de Paris a précisé : « Une enquête en recherche des causes de la mort est ouverte et confiée au commissariat de police du 11e arrondissement de Paris, en co-saisine avec l’inspection du travail ».
Examens post-mortem ordonnés
Pour établir avec certitude les circonstances du décès, des examens médico-légaux ont été demandés. « Une autopsie et des analyses toxicologiques ont été ordonnées pour déterminer avec précision la cause de la mort, laquelle serait survenue au cours d’une séance de cryothérapie », a indiqué le parquet.
Questions sur l’entretien de l’équipement
Un élément troublant a émergé lors des premiers éléments de l’enquête : la cabine de cryothérapie aurait fait l’objet d’une intervention technique la veille du drame.
Cette information soulève des interrogations sur un possible lien entre cette réparation récente et la fuite d’azote suspectée d’avoir causé l’intoxication.
Encadrement juridique strict
Cet accident tragique rappelle que la cryothérapie n’est pas un soin anodin. La Cour de cassation a d’ailleurs statué que cette pratique, en raison des risques qu’elle comporte, ne peut légalement être réalisée que par un médecin qualifié.