
Vols-Précarité-Justice
Une affaire de vol et d’utilisation frauduleuse de moyens de paiement s’est conclue par une lourde condamnation en Haute-Garonne. Le tribunal a tranché le 12 juin dernier, punissant sévèrement des actes commis par opportunisme et justifiés par la précarité, selon la défense. Ce cas soulève la question des délits motivés par les difficultés économiques, particulièrement lorsqu’ils touchent des personnes vulnérables.
Un vol bancaire qui tourne à l’achat superflu
En septembre 2024, une scène inhabituelle s’est déroulée dans une agence bancaire de Saint-Gaudens. Un couple, se présentant comme étant en difficulté financière, a subtilisé le sac à main d’une employée de la Caisse d’Épargne lors d’un rendez-vous.
Loin de chercher à dérober une somme importante, le couple a utilisé la carte bancaire volée pour un achat surprenant : une cafetière à 35 euros dans l’hypermarché Leclerc d’Estancarbon.
Face aux accusations, la principale mise en cause a tenté de minimiser sa responsabilité en déclarant : « Ce n’est pas moi qui ai pris le sac, je me trouvais juste au mauvais endroit au mauvais moment ».
Des abus de confiance envers des personnes vulnérables
L’affaire de la banque n’était qu’un élément d’un dossier plus vaste. La jeune femme faisait également face à d’autres accusations plus graves. Travaillant comme aide à domicile, elle aurait profité de sa position de confiance pour voler des chèques à plusieurs personnes âgées et handicapées dont elle avait la charge.
Ces agissements ont conduit au dépôt de trois plaintes distinctes, aggravant considérablement sa situation judiciaire.
La précarité comme ligne de défense
Pour justifier ces actes, l’avocat de la défense a mis en avant la situation sociale difficile de sa cliente : « Ce sont des vols d’opportunité pour compenser une situation de précarité absolue ».
La prévenue elle-même a évoqué des besoins de première nécessité, affirmant simplement : « On avait le frigo vide ».
Une sanction exemplaire et des mesures de protection
Le tribunal a rendu un verdict sévère, prononçant une peine de dix mois d’emprisonnement ferme, assortis de vingt-quatre mois avec sursis. La condamnation inclut également une interdiction d’exercer toute activité d’aide à domicile, mesure visant à protéger les personnes vulnérables.
La jeune femme devra par ailleurs rembourser l’intégralité des sommes dérobées à ses victimes.
Son compagnon également sanctionné
Le conjoint de la prévenue, jugé antérieurement pour les mêmes faits concernant le vol à la banque, n’a pas échappé à la justice. Il a été condamné à six mois de prison ferme, complétés par 18 mois avec sursis et l’obligation d’effectuer 70 heures de travail d’intérêt général.
Cette affaire illustre la réponse judiciaire face à des délits commis sous prétexte de difficultés financières, particulièrement lorsqu’ils ciblent des personnes vulnérables ou exploitent une position de confiance.
Si tous les gens en situation précaire se mettent à escroquer les personnes vulnérables et à trouver ça normal, ça va être une hecatombe. La sentence est justifiée.
Rien à dire pour le jugement c’est normal,si à chaque fois que des personnes en situations précaires, elles se mettent à dépouillées d,autres personnes cela devient le far West.