Un homme de 35 est soupçonné d’avoir attaqué sa maîtresse en pleine rue, avant de la séquestrer, la violenter et abuser d’elle. Il accuse la victime de consommer du crack et de mentir. Il a été mis en examen, lundi 12 décembre, à Paris.
Séquestrée dans son propre appartement
Les faits se seraient produits sur fond de trafic de drogue. Dans la nuit du 8 au 9 décembre dans le XVIe arrondissement, l’homme aurait agressé et fait subir des sévices sexuels à son ex-petite amie, de 31 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait surpris son ex vers 1 heure du matin, alors qu’elle promenait son chien. Il l’aurait menacée avec un ouvre-boîte. Puis, il aurait séquestré la victime dans son propre appartement. Il l’aurait frappée, attachée avec des câbles électriques, violée et brûlée à l’intérieur des cuisses avec des cigarettes allumées.
Le 9 décembre, vers 20h30, une femme prévient la police. Elle explique que son amie, la victime vient de s’enfuir de chez elle, où elle a été séquestrée. La police arrive, dans l’appartement près du métro Ternes, et retrouve les deux femmes. Quand les pompiers essaient de s’approcher de la victime, elle est très agitée, les frappe et les insultent. La police la menotte. » Elle est aussi sous l’emprise de l’alcool et a visiblement pris des stupéfiants », selon une source proche.
Il nie le viol
La police constate qu’elle saigne, porte des traces de coups sur le nez et retrouve des câbles sur le canapé. Ces éléments pourraient prouver que la victime dit vrai. Elle est conduite l’hôpital Lariboisière, dans le Xᵉ arrondissement. Mais elle s’en va à 4 heures du matin, affirmant qu’elle ne veut plus déposer plainte.
Quant à l’homme, il est interpellé samedi 10 décembre, chez lui, dans le XIXe arrondissement. Il est connu par les autorités pour escroquerie, violence et des délits routiers. Il a été placé en garde à vue dans les locaux du premier district de police judiciaire. Le père de famille nie les faits, assurant qu’il n’a pas commis de viol. Il soutient qu’il se serait disputé avec son ex, sa maîtresse, avouant qu’il a été violent. Il ajoute qu’elle prend du crack et qu’il lui fournit parfois des stupéfiants.