Un réseau de centres ophtalmologiques est poursuivi pour des soupçons de fraude, estimée à plus de 7 millions d’euros, apprend-on le lundi 26 septembre, auprès du JDD et après confirmation de sources concordantes. L’enquête a été ouverte en 2021 par le parquet de Paris.
Une généralisation des dérives
Des pratiques de facturation non conformes ont été révélées dans le cadre d’une « opération nationale de contrôle à l’encontre de douze centres de santé ophtalmologiques appartenant à un seul et même réseau », selon un document de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), révélé par l’AFP. Des « doubles facturations à l’Assurance maladie d’un même acte, des actes fictifs, c’est-à-dire des actes facturés, mais non réalisés », ou encore « la facturation d’actes médicalement redondants dont le cumul est interdit à la nomenclature », ont été découverts. En tout, le préjudice est de plus de sept millions d’euros.
Vingt-six plaintes ont été déposées contre douze centres situés en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Normandie, Hauts-de-France, Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire et Grand Est, entre juin 2021 et juin 2022. C’est le parquet de Paris, qui les centralisent toutes, qui a reçu une plainte pour escroquerie, par le Syndicat national des ophtalmologistes de France, le 15 septembre. « Une partie des centres fonctionne normalement, mais on a l’impression qu’ils deviennent minoritaires et qu’on assiste à une généralisation des dérives, ce qui porte atteinte à la crédibilité de la profession », commente Thierry Bour, président du Syndicat national.
Intensification des contrôles dans la filière visuelle
L’enquête préliminaire a été ouverte le 6 juillet 2021, pour escroquerie et blanchiment en bande organisée. Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) et la Plateforme d’identification des avoirs criminels (Piac). Des perquisitions ont aussi été réalisées dans des centres à Paris, en Île-de-France et en province le 13 décembre 2021, selon le parquet.
Des auditions de personnels ont également eu lieu et les éléments saisis lors des perquisitions sont en cours d’exploitation. Huit autres centres de santé ophtalmologiques, tous implantés en Ile-de-France, font aussi l’objet de contrôle par les services de l’Assurance maladie. « Les investigations ont permis de confirmer la suspicion d’actes fictifs », ajoute organisme. Il annonce le dépôt prochain de nouvelles plaintes pénales.
Cette dernière intensifie ses contrôles dans la filière visuelle, notamment dans ces centres, à cause d’une « augmentation de 50 % du coût moyen de soins par patient ». Une hausse de 250 % des coûts de dépenses. Soit 20 millions d’euros en 2015 contre 69 millions d’euros en 2019, hausse à laquelle il faut ajouter des signalements d’assurés ou de professionnels de santé.
Toujours des infos à la noix : donnez led NOMS de ces centres…
on a l impression que toi aussi t es un ophtalmo qui triche ?? car vraiment bizarre ce que tu dis
Mc30650 Je crois que vous n’avez rien compris à l’argument de Knock. Il veut dire que la raréfaction des praticiens favorise » le débordement » de ceux ou plutôt certains qui sont en activité. De plus la privatisation du système de santé complique les contrôles car là aussi il y a pénurie de personnel.
Voilà où mènent la raréfaction des praticiens, l’absence de relève, la casse des services publics de santé, la généralisation des déserts médicaux, le manque d’investissement, la merchandisation et la privatisation du sytème de santé publique … etc … tous gouvernements confondus.