Arnaud Mimran a été condamné en appel à 13 ans de réclusion criminelle, vendredi 16 décembre, par la cour d’assises du Val-de-Marne. Il est accusé d’être à l’origine de l’enlèvement et de la séquestration d’un richissime financier suisse, afin de l’extorquer, en 2015.
Endetté
Il est jugé en appel depuis le 6 décembre, pour enlèvement, séquestration et extorsion en bande organisée. Il a finalement été reconnu coupable pour « les mêmes motifs », que ceux correspondant à l’arrêt de la cour d’assises de Paris, en première instance. Comme à l’issue du premier procès, Arnaud Mimran, sulfureux homme d’affaires, écope de treize ans de prison.
Les faits se déroulent le 15 janvier 2015. Un trader suisse est enlevé par quatre hommes cagoulés, qui l’emmènent dans un appartement, au nord de Paris. Ils lui font acheter pour quelques millions d’euros de titres d’une société de droit américain, qui est détenue par Arnaud Mimran. L’homme, endetté, aurait eu l’idée de cette manœuvre, pour gagner de l’argent rapidement. La victime a été libérée après six longs jours.
Des opérations soigneusement élaborées
« J’ai fait des choses graves, des fraudes, des délits financiers, je le reconnais et je n’en suis pas fier, mais je ne suis ni dangereux ni violent, je n’ai pas participé à une séquestration pour de l’argent », se défend l’accusé, devant le tribunal, mercredi 14 décembre. Mais d’après l’avocat général, Jean-Christophe Muller, « il est au cœur de chacune de ces opérations dont il a parfaitement conscience, car il les a montées avec cette intention précise et les a soigneusement élaborées ».
« C’est avant tout le nom d’Arnaud Mimran qui a retenu l’attention de la cour d’assises, au-delà de la simple constatation de ce qui lui était reproché en termes de participation », regrettent de leur côté les avocats de l’accusé, cités par Le Parisien. Durant le premier procès en appel, un autre accusé a été acquitté. Deux autres hommes, dont le champion de boxe thaï Farid Khider, ont été acquittés. Enfin, deux autres encore ont, eux aussi, été condamnés, sans faire appel.