Une mère de 32 ans séquestrée, violée et forcée à se prostituer dans le Val d’Oise: son calvaire a duré dix jours

Les faits se sont produits en juin 2021 mais le procès des cinq accusés ne s’est tenu que le 8 janvier devant la Cour criminelle du Val d’Oise. Si un des accusés a pris la fuite et sera jugé par contumace, trois hommes et une femme, Meriem, sont bien présents au tribunal. Seulement cette dernière reconnaîtra les faits se présentant comme la recruteuse de l’équipe. Parmi les trois hommes, un rappeur se faisant appelé Silex, soupçonné d’avoir violé à de multiples reprises la jeune femme et d’avoir touché l’argent de ses «passes».

La victime a été souvent déplacée

Au procès, Leïla raconte qu’elle a rencontré Meriem sur les réseaux sociaux. Cette dernière ne lui cache pas que c’est une prostituée et qu’elle a 18 ans. Meriem invite la victime à Paris pour se rencontrer et discuter de se prostituer ensemble. Leïla accepte l’invitation et arrive Gare de Lyon le 7 juin 2021. Elle est alors conduite dans un appartement à Pontoise.

Elle raconte alors avoir été obligée de se mettre nue afin d’être prise en photo. Ces clichés seront diffusés sur un site dédié à la prostitution par Meriem. Peu après, les clients affluent et le rappeur Silex serait celui qui veille à ce que tout se passe bien avec la jeune femme. 10 jours plus tard, violentée après avoir refusé un client, elle sera battue et expliquera s’être réveillée dans le coffre d’une voiture dans le Vaucluse.

La version de Leïla mise à mal par l’expertise médicale

Si Meriem a reconnu son rôle de rabatteuse, tous les accusés nient les faits de violences et de prostitution forcée. Ils parlent bien de nombreux rapports sexuels mais tous étaient consentis. Lorsque la jeune femme parvient à appeler le commissariat d’Orange, elle se réfugie chez une amie et attend les enquêteurs. Ces derniers l’emmènent à l’hôpital où elle sera examinée. Si les médecins découvrent bien des traces de coups et de brûlures, il n’y a aucune marque de violence sexuelle.