Nicolas Sarkozy ©Capture d'écran LCI
Immédiatement, par l’intermédiaire de son avocat, il a annoncé se pourvoir en cassation. L’ex-chef de l’État, de 2007 à 2012, n’a pas dit mot en sortant du tribunal. Me Vincent Desry, avocat de Nicolas Sarkozy, a déclaré que «l’arrêt qui a été rendu ce jour par la cour d’appel est hautement contestable, (…) le raisonnement est en pleine contradiction».
Des budgets de campagne largement dépassés
C’est une affaire à tiroirs. Il y a de nombreux volets qui composent le dossier «Bygmalion», du nom de la société de communicants qui s’était occupée de la campagne présidentielle de 2012. Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne, également jugé en appel, a écopé de deux ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Pierre Chassat, celui qui a signé toutes les factures en expliquant aux juges qu’il ne savait pas ce qu’il signait, a été reconnu d’usage de faux et a été condamné à deux ans de prison dont 18 mois avec sursis. Il a bénéficié d’un aménagement de peine pour les six mois fermes mais a aussi été condamné à cinq ans d’inéligibilité.
La mise en place d’un système de double facturation
Il est établi pour la justice qu’en 2012, l’UMP, qui deviendra Les Républicains peu après, a créé un système de fausses factures pour masquer les véritables frais de sa campagne présidentielle pour sa réélection. Pourtant, l’ex-président de la République n’a pas été mis en cause pour cela. En effet, la justice lui a reproché d’avoir continué la tenue de ses meetings bien qu’il avait été averti des dépassements. Des faits pour lesquels il avait écopé d’un an de prison ferme lors de son jugement en première instance, en 2021.
« Le pouvoir est fort avec les pauvres et faible avec les riches ».
Alors Sarkozy ne risque pas grand chose !