
Bruno Retailleau ©Capture d'écran CNews
Bruno Retailleau a réagi sur CNews mercredi 30 avril aux critiques formulées à son encontre, après la mort d’Aboubakar Cissé dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Accusé de ne pas avoir rencontré la famille du défunt, le ministre de l’Intérieur a assuré qu’aucune demande ne lui avait été adressée. Il condamne par ailleurs l’instrumentalisation politique du drame par certains élus de gauche.
Le ministre de l’Intérieur ne cache pas son agacement
Dans un message publié sur le réseau social X, Bruno Retailleau a tenu à clarifier sa position. «Je n’ai reçu à ce jour aucune demande de la famille d’Aboubakar Cissé pour une rencontre», a-t-il écrit. Le ministre précise également: « Évidemment, je me tiens à leur disposition comme je le fais régulièrement avec les victimes». Cette mise au point intervient alors que plusieurs membres de la famille ont exprimé leur mécontentement lors d’une conférence de presse organisée à l’Assemblée nationale, à l’invitation de députés insoumis. Comme le relève le JDD, ils affirment que le ministre aurait délibérément refusé toute rencontre.
Depuis le meurtre d’Aboubakar Cissé vendredi dernier, dans l’enceinte d’une mosquée de La Grand-Combe, les réactions politiques se multiplient. L’extrême gauche accuse le ministre de ne pas avoir réagi avec suffisamment de vigueur face à ce qu’elle considère comme un acte motivé par «la haine anti-musulmane». Ces critiques s’inscrivent dans un climat politique tendu, où chaque prise de parole est scrutée.
Bruno Retailleau voudrait que les insoumis arrêtent cette instrumentalisation malsaine
«Je n’accepte pas que des sujets aussi graves et douloureux soient instrumentalisés par des partis ou des associations qui profitent du malheur d’une famille», a-t-il affirmé. Il a dénoncé des «méthodes honteuses» et assuré qu’il ne se laisserait «ni intimider, ni instrumentaliser». Le locataire de Beauvau semble vouloir reprendre le contrôle d’un débat qu’il juge pollué par des considérations idéologiques.
La France insoumise est notamment pointée du doigt pour son implication dans l’affaire. L’organisation d’une marche blanche à La Grand-Combe, ville où s’est produit le drame, a elle-même suscité des réserves. Le recteur de la mosquée de Nîmes-Sud et vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, a estimé que cette initiative relevait d’une récupération politique. Dans un contexte où les tensions communautaires sont vives, les critiques se déplacent aussi sur le terrain local. Ainsi, la maire PCF de La Grand-Combe a reproché à l’eurodéputée Rima Hassan ses déclarations accusatrices. En effet, celle-ci lui l’avait critiqué de ne pas participer à la marche.
Avec la France insoumise tout est bon pour essayer de foutre la merde dans le pays. On veut bien nourrir ceux qui sont déjà dans le parti mais on ne va pas en faire un élevage ça va commencer à devenir lourd à supporter.