C’est lundi matin, dans un communiqué de l’Élysée, que l’annonce a été faite. Dans sa déclaration, le bureau présidentiel a bien précisé que le président de la République avait mis fin aux fonctions de l’ancienne sénatrice à la demande de la principale intéressée. Dominique Faure, ancienne secrétaire d’État à la Ruralité, qui va lui succéder. Dans une enquête du Parisien, on apprend qu’elle aurait été contrainte de remettre sa démission après un entretien avec la Première ministre Elisabeth Borne ce dimanche soir. La principale raison serait le désaccord qui opposerait Caroline Cayeux à la Haute autorité sur la vie publique sur la déclaration de patrimoine de l’élue de Beauvais.
Des désaccords sur l’évaluation de son patrimoine
Sur Twitter, l’ex-ministre a expliqué qu’à la suite de sa déclaration l’instance lui avait indiqué «qu’elle l’estimait sous-évaluée». Pourtant, elle assure «avoir pris en compte les observations» et s’être «alignée sur les évaluations». Caroline Cayeux dit regretter que la Haute autorité pour la transparence ait continué «de mettre en doute sa sincérité». L’un de ses soutiens a affirmé au Parisien qu’elle «démissionne pour pouvoir mieux se défendre et ne pas parasiter l’action du gouvernement».
La macronie soulagée par ce départ
Si, au départ, l’entourage du président se félicitait de cette prise chez les LR, l’euphorie a été de courte durée. Nommée en juillet 2022, Caroline Cayeux quitte donc son poste après seulement quelques mois. Peu après sa prise de poste, des propos vieux de dix avaient été exhumé et une polémique avait resurgi au sujet de sa position contre le mariage pour tous. Au cours d’un débat, elle avait décrit le mariage pour tous comme une «exigence» et «un dessein qui va contre la nature».
Maladroitement, souhaitant s’expliquer, elle avait ensuite assuré sur un plateau de télévision «avoir beaucoup d’amis parmi tous ces gens-là», une remarque qui avait fait réagir au sein même du gouvernement . Après avoir, une première fois, maintenue ses propos sur le mariage pour tous, elle a rétropédalé en déclarant sur Twitter, «regretter profondément» ses paroles qui auraient été «naturellement inappropriées». Toutefois, le mal était fait et les macronistes ne gardaient que cette interview en mémoire.