
Hôtel de Matignon ©Wikimedia
Dans un scénario sans précédent sous la Ve République, la France se retrouve plongée dans une situation politique exceptionnelle. La démission éclair du Premier ministre Sébastien Lecornu, moins d’une journée après l’annonce de la composition de son gouvernement, crée un vide institutionnel qui met en lumière les fragilités du système politique français actuel.
Un record de brièveté dans l’histoire de la Ve République
La durée de vie du gouvernement Lecornu restera dans les annales comme la plus courte de l’histoire politique française moderne. À peine 14 heures après l’annonce officielle de sa composition, ce cabinet ministériel a cessé d’exister dans sa forme initiale.
Alexandre Viala, spécialiste du droit constitutionnel, souligne l’aspect inédit de la situation : « Il y a donc eu un gouvernement de plein exercice durant 14 heures ».
La fronde des ministres LR à l’origine de l’effondrement
C’est une véritable rébellion au sein du camp de la droite républicaine qui a précipité cette chute express. Menée par Bruno Retailleau, la fronde des ministres LR s’est cristallisée autour d’un point de discorde majeur : le retour de Bruno Le Maire au gouvernement.
Les ministres issus des rangs républicains ont pointé du doigt l’ancien ministre de l’Économie, l’accusant d’être directement responsable de la situation catastrophique des finances publiques et de l’endettement record de la France.
Un gouvernement d’affaires courantes dans une situation inédite
Malgré cette démission, les services de l’État doivent continuer à fonctionner. Les services de Matignon ont précisé que le gouvernement démissionnaire reste en place pour assurer le fonctionnement minimal des institutions.
Claire Cuvelier, observatrice politique, analyse cette situation exceptionnelle : « On est clairement dans l’inédit. La passation de pouvoir n’a pas été consommée. C’est un cas nouveau sous la Ve République. On est face à une vraie situation d’instabilité politique mais pas forcément une instabilité de l’état ».
Qui gère réellement les affaires courantes ?
Une question technique mais essentielle se pose : qui sont les ministres chargés des affaires courantes ? Guillaume Tusseau, expert en droit constitutionnel, apporte une clarification importante : « Ce sont les nouveaux ministres qui vont gérer les affaires courantes, puisque le décret de nomination est paru hier soir ».
Les passations de pouvoir prévues seront donc maintenues, garantissant ainsi la continuité administrative de l’État dans cette période trouble.
Le rôle crucial du Secrétariat Général du Gouvernement
Dans ce contexte de crise, une institution méconnue du grand public prend une importance capitale : le Secrétariat Général du Gouvernement (SGG). Cette structure administrative devient temporairement le pilier de la continuité de l’État.
Alexandre Viala explique : « Le secrétaire général du gouvernement devient le chef de l’exécutif en quelque sorte. Il joue un rôle majeur dans ce contexte. Son travail devient celui d’assurer la continuité de la nation mais sans prendre des décisions à caractère politique. Principalement des décisions administratives, comme lors des JO en 2024 ».
Les fragilités révélées de la Ve République
Cette crise met en lumière les faiblesses structurelles du système institutionnel français. Claire Cuvelier ne cache pas son inquiétude : « La Ve République est en situation de grande faiblesse et on les découvre chaque jour ».
Les réactions de Sébastien Lecornu
Dans sa déclaration suite à sa démission, le Premier ministre éphémère n’a pas manqué d’exprimer ses regrets face à cette situation. Sébastien Lecornu a déploré « le réveil de quelques appétits partisans », qu’il considère comme étant « non sans lien avec la future présidentielle ».
Dans un message qui résonne comme un reproche adressé aux acteurs de sa chute, il a rappelé une valeur qu’il juge fondamentale en politique : « Il faut toujours préférer son pays à son parti ».

Nous pensions avoir touché le fond avec Flamby, mais là c’est la fin de tout ! Plus prétentieux, mais plus nul, on ne fait pas mieux ! Sauf si le projet était de détruire le pays pour le livrer en pâture aux islamistes, auquel cas, c’est une superbe réussite.
On va finir par croire que ce président n’aime pas la France, où il a une très haute opinion de lui même, en ne voulant pas démissionner ?.Depuis quelques temps il va d’échec en échec dans tous les domaines, plus crédible aux yeux des Français, avec sa politique.Il va finir par rentrer dans le guinness des records avec ces changements de gouvernement et de Premier ministre.