Législatives : Yannick Jadot estime qu’une coalition avec Jean-Luc Mélenchon n’est pas possible

Législatives : Yannick Jadot estime qu’une coalition avec Jean-Luc Mélenchon n’est pas possible. L’ancien candidat EELV, qui a obtenu moins de 5% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, s’est dit mardi « responsable de cette défaite« .

Après avoir perdu l’élection présidentielle, direction les élections législatives. Le candidat qui a perdu à la présidentielle, Yannick Jadot, a déclaré qu’il « soutient » la coalition de gauche lors des prochaines élections, prévues du 12 au 19 juin. Dans une interview, mardi, l’ancien candidat de l’Académie européenne de l’écologie, qui a obtenu 4,63% des voix au premier tour, veut « former une large coalition pour gagner les législatives ».

Favorable à une coalition à gauche très ouverte

« Je soutiens la perspective d’une coalition très ouverte. Qu’il y ait la France insoumise, mais aussi toutes les forces politiques de gauche. Il faut une vision large pour envoyer le plus de représentants possible à l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué, tandis que insistant sur le fait que la coalition doit « gagner » et « respecter les différentes identités politiques« .

Lorsqu’on lui a demandé si cela devait être derrière Jean-Luc Mélenchon, l’eurodéputé a jugé « ça ne marchera pas« . L’élu s’est dit surpris du « détournement des institutions« , alors qu’il est dit que « les élections législatives deviennent simplement un troisième tour de l’élection présidentielle », a-t-il dit . « On ne peut pas se battre pour la VIe République et considérer que les législatives sont un troisième tour de la présidentielle. « 

Plus de deux semaines après le premier tour du scrutin, l’ancien candidat écologiste a également réitéré sa défaite à l’élection présidentielle. « Ouais, on ne va pas se le cacher, c’est une vilaine gueule de bois », a-t-il admis avant d’assurer « prendre sa part de responsabilité dans cet échec ».

« Il fallait amplifier la colère »

« Les défis environnementaux qui nous attendent sont si énormes et devront provoquer un changement si énorme que j’ai lancé cette campagne en disant que nous devons rassurer la société et mener ce changement énorme« . Selon lui, cette stratégie n’a pas porté ses fruits. « Pour avoir des voix, il faut amplifier la colère, l’instrumenter, trouver un bouc émissaire (…). Renverser la table, pointer du doigt le coupable, dire à quel point le diagnostic nous a menés à des transformation radicales. Un changement fondamental pour celui qui peut-être que va trop loin sur la route, nous nous réunirons. »

 Le défi écologique est « tellement énorme« , les élus écologistes peuvent-ils travailler avec Emmanuel Macron ? A la question, l’eurodéputé a répondu que « tant que les réformes vont dans le bon sens« , les écologistes seraient « prêts à travailler avec l’executif« . « Cela ne signifie pas accepter un siège au gouvernement », a-t-il déclaré.