Présidentielle : Sans surprise, Macron sort victorieux face à une extrême-droite plus forte que jamais. Dans un pays politiquement divisé, le président sortant est sorti vainqueur du second tour, avec cinq ans pour tenter d’apaiser la colère et les divisions.
Choisie pour rassembler les partisans d’Emmanuel Macron devant la tour Eiffel dans la nuit du second tour de l’élection présidentielle dimanche 24 avril, l’équipe du vainqueur a été intriguée par la météo incertaine : « Nous voulions un lieu à ciel ouvert sans aucune lien politique à la famille politique », explique un pilier du siège. » Ni le Trocadéro, ni la Bastille, ni la République. Le monument est le symbole français mondialement connu.«
Le choix n’est pas anodin : Emmanuel Macron a gagné sa bataille pour sa réélection dans un pays particulièrement divisé. « Il faut réfléchir à cela : comment gouverner quand une partie des Français est contre nous, opposition parfois viscérale ? », a demandé un haut ministre. Entre électeurs qui ont choisi les extrêmes et abstentionnistes à deux tours de scrutin, le pouvoir n’est pas facile. « On a vu les critiques disparaître pendant la crise du Covid-19 et revenir à l’arrogance d’un chef d’État », déplore un pan de l’histoire.
Pour surmonter ce défi, Emmanuel Macron a commencé à jouer la carte de l’ouverture : « A vous tous, écrit-il dans sa confession de foi, je tiens à vous dire que je vous comprends, je vous tends la main. » Dans ce cas, le quinquennat de Macron 2 pourrait ne pas être le même que celui de Macron 1. « Le président sera confronté à la reconstruction de la cohésion« , a déclaré l’un de ses proches. Dans un pays las qui sort d’une crise sanitaire de deux ans, Emmanuel Macron doit lancer un projet de concertation sur l’éducation et la santé en juin ou juillet. Et réunir différentes sensibilités pour montrer que ses méthodes ne sont pas que des mots avec vous.
« Il doit prouver qu’il n’est plus Jupiter«
Alors qu’il a commencé à porter la casquette en 2017, Emmanuel Macron devrait cette fois-ci s’attaquer aux grandes discussions. La liste est longue : commission transpartisane sur les institutions, convention citoyenne sur la fin de vie et surtout, concertations sur la réforme des retraites.. Il y a tellement de sujets sensibles qui ne peuvent être traités en quelques mois.
L’utilisation de référendums ou l’introduction de la représentation proportionnelle peuvent faire partie de la nouvelle boîte à outils de ce nouveau mandat. « Le style de gouvernance est important et Emmanuel Macron s’en méfie beaucoup », a déclaré un ministre. « Il doit prouver qu’il n’est plus Jupiter, que le processus a changé, tout en restant un homme de décisions », a ajouté un confident.
En substance, il devra amender le budget au parlement cet été avec une loi sur les questions de pouvoir d’achat (indexation des retraites et boucliers tarifaires de l’énergie). On s’attend aussi à ce qu’il pivote sur le sujet de l’écologie. Lors d’un meeting à Marseille le 16 avril, Emmanuel Macron a repeint son programme en vert et promis une structure gouvernementale adaptée, notamment celle chargée de la « planification écologique » du Premier ministre.
La sélection de l’équipe sous contrôle
En tout cas, Emmanuel Macron aura un peu de temps devant lui. Car le principal défi reste les législatives. Les élections européennes n’auront lieu qu’en 2024. Va-t-il constituer une équipe adaptée pour répondre à ces enjeux ? La question reste en suspens. « Après ce laps de temps, poursuit un ministre de premier plan, il sait que la vie reprendra son cours », avec l’émergence de nouvelles questions en vue pour 2027. Il ne voudra pas s’impliquer et sourira sans aucun doute. Mais il sait que ses capacités s’émousseront avec le temps. « Parce que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat.«
Une extême quoi ? on risquait les panzers sur les champs élysées n’importe quoi
Bravo pour ceux qui ont voté pour lui ainsi que les abstentionnistes voila le résultat le passage en force
Retraites : Le Maire n’exclut pas un recours au 49-3,
Europe 1 avec AFP 17h24, le 25 avril 2022
Interrogé lundi matin sur un possible recours à l’article 49-3 pour la réforme des retraites, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a indiqué de ne pas pouvoir donner « la garantie » que celui-ci ne serait pas utilisé.