Rencontres de Saint-Denis: un «nouvel échec» pour Emmanuel Macron

Si le président s’était engagé à discuter de l’élargissement du référendum notamment sur la question de l’immigration, il n’en a rien été. En effet, Macron a estimé que le contexte géopolitique ne se prêtait pas à la mise en place d’un tel dispositif. De plus, c’est bien la question du référendum qui a été éludé par le président de la République puisque qu’aucun consensus n’a été trouvé entre ce dernier et les chefs de partis autour de l’élargissement du champ de celui-ci aussi sur des sujets sociétaux.

Des rencontres stériles

Dimanche matin, sur BFMTV, Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée nationale et porte-parole du parti, est revenu longuement sur ce rendez-vous manqué. S’il a défendu la présence de Jordan Bardella, venu pour parler du référendum sur l’immigration, Chenu relèvera que «ces rencontres deviennent une illusion, Emmanuel Macron nous démontre son impuissance». Il regrette ainsi que le président de la République «batte en retraite» à propos du référendum sur l’immigration souhaité par le Rassemblement National et Les Républicains. Pour le député du Nord, «la question se pose» sur une nouvelle participation de son parti aux rencontres de Saint-Denis.

Le RN veut une loi d’exception sur l’immigration

Devant l’impossibilité d’organiser un référendum sur l’immigration, Sébastien Chenu est revenu sur le projet de loi immigration porté par Gérald Darmanin qui doit être examiné à l’Assemblée nationale à partir du 27 novembre. Pour lui, en l’état, «la loi immigration ne tient pas la route, elle est dangereuse. On ne peut pas avoir une loi ordinaire sur le sujet». Même si la droite du Sénat a fait passer de nombreux amendements proches de ceux du RN, Chenu sait que les députés, à commencer par les macronistes, vont retoquer ces mesures. En ligne de mire, l’abandon de l’AME et de l’article 3 du projet de loi: «la régularisation des travailleurs sans papiers» est une ligne rouge» pour le vice-président de l’Assemblée.