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Une nouvelle initiative de l’Assurance maladie suscite l’indignation des syndicats médicaux. Dès septembre, une campagne visant à diminuer le nombre d’arrêts maladie prescrits sera lancée auprès de centaines de praticiens français. Face à cette pression, les représentants du corps médical appellent à la résistance collective, dénonçant une approche purement comptable de la santé.
Une stratégie en deux temps pour diminuer les prescriptions d’arrêts
L’Assurance maladie lance une opération d’envergure ciblant environ 500 médecins généralistes à travers le territoire français. Ces praticiens sont spécifiquement visés en raison de leur volume de prescriptions d’arrêts maladie, jugé trop important par les autorités sanitaires.
Le plan s’articule en deux phases distinctes : la première débutera le 1er septembre, suivie d’une seconde vague prévue pour le 1er janvier. L’objectif affiché est ambitieux : obtenir une réduction d’approximativement 20% du nombre total de jours d’arrêts maladie prescrits par ces médecins.
La colère des syndicats face à une approche jugée comptable
Les organisations représentatives des médecins n’ont pas tardé à réagir. Dans une démarche unanime, tous les syndicats médicaux recommandent aux praticiens concernés de refuser catégoriquement ce qu’ils qualifient de « mise sous objectifs ».
« Ce qui nous pose problème, c’est que cette nouvelle campagne ne vise que les arrêts longs », explique le docteur Agnès Giannotti, présidente d’un syndicat de généralistes. Elle poursuit en soulignant la réalité du terrain : « Mais vous imaginez bien qu’un médecin généraliste dans son cabinet ne va pas arrêter sur une longue durée quelqu’un qui n’en a pas besoin. Il ne s’agit ni de fraude, ni d’abus, mais de patients qui en ont besoin et pour lesquels nous sommes coincés ».
Des conséquences concrètes pour les médecins récalcitrants
Le refus de se plier à cette « mise sous objectifs » n’est pas sans conséquence. Les médecins qui s’y opposeraient se verraient alors placés « sous accord préalable », une mesure contraignante qui les obligerait à obtenir systématiquement l’approbation du médecin-conseil de l’Assurance maladie avant toute prescription d’arrêt de travail.
Pour le Dr Giannotti, le message est clair : le seul moyen pour les médecins d’atteindre l’objectif de réduction de 20% « sera de brimer ses patients ».
Des chiffres qui interrogent sur la pertinence de la mesure
Cette initiative soulève d’autant plus de questions que les statistiques récentes ne semblent pas justifier une telle rigueur. En effet, en 2022, les contrôles effectués ont révélé que moins de 1% des arrêts de travail délivrés ont été considérés comme injustifiés.
Une pression budgétaire en toile de fond
La motivation de cette campagne semble avant tout économique. Le comité d’alerte sur le respect de l’objectif de dépenses d’assurance maladie a récemment constaté une augmentation significative de 6,7% des dépenses liées aux indemnités journalières sur les quatre premiers mois de 2025.
Si cette tendance se poursuit, le dépassement pourrait atteindre 0,5 milliard d’euros par rapport aux prévisions budgétaires initialement établies, un chiffre qui explique sans doute la détermination de l’Assurance maladie à réduire ces dépenses, quitte à créer des tensions avec le corps médical.
Au lieu de fliquer les médecins, qu’on commence donc par vérifier le bien vivre au travail ! Si les gens pouvaient travailler dans de bonnes conditions, sans subir un stress permanent et débile, (notamment dû à des chefs ou dirigeants incompétents et limités du cerveau) il y aurait peut-être moins besoin de leur prescrire des arrêts de travail … En France, on a la fâcheuse manie (à l’image d’une gauche rétrograde) d’inverser les situations et donc de provoquer les problèmes au lieu de trouver des solutions. Les économies à faire sont plus sur tous les frais médicaux gratuits attribués sans limite à des gens qui n’ont jamais cotisé et qui se permettent d’en abuser allègrement, puisque gratuits. Une fois de plus, on est à côté de la plaque !!!