
moustique-tigre-danger
Le moustique-tigre refait parler de lui en France métropolitaine. Alors que l’épidémie de chikungunya fait rage dans les territoires d’outre-mer, notamment à La Réunion, un premier cas de transmission locale vient d’être confirmé sur le continent. Les autorités sanitaires ont immédiatement déclenché le protocole de sécurité pour éviter toute propagation.
Un cas détecté à La Crau, une première en métropole cette année
C’est dans la commune varoise de La Crau qu’a été identifié le premier cas autochtone de chikungunya en France métropolitaine pour l’année 2025. L’information a été rendue publique vendredi par l’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS Paca) via un communiqué officiel.
Cette découverte représente un tournant dans la surveillance épidémiologique de l’année, puisque tous les cas recensés jusqu’alors en métropole en 2025 étaient des cas importés, principalement de l’île de La Réunion où sévit une importante épidémie.
Pour rappel, en 2024, un seul cas autochtone avait été détecté sur le territoire métropolitain, en région Île-de-France.
Dispositif sanitaire activé pour contenir la propagation
Face à cette situation, les autorités sanitaires n’ont pas tardé à réagir. L’ARS Paca a précisé dans son communiqué que « des mesures immédiates sont mises en œuvre pour limiter tout risque de propagation ».
Parmi ces mesures :
Opérations de démoustication
Une campagne de démoustication a été rapidement déployée dans la commune de La Crau, ciblant à la fois la voie publique et les jardins privés situés aux alentours du domicile de la personne infectée. Cette intervention vise à éliminer les moustiques-tigres potentiellement porteurs du virus.
Enquête de proximité
Pour identifier d’éventuels autres cas, une enquête en porte-à-porte sera menée dans le quartier concerné. L’objectif est de repérer les personnes qui présenteraient des symptômes caractéristiques du chikungunya et de les prendre en charge rapidement.
La Réunion et Mayotte fortement touchées par l’épidémie
Si la situation en métropole reste pour l’instant limitée à ce cas isolé, les territoires d’outre-mer connaissent une réalité bien différente. L’île de La Réunion est particulièrement frappée par l’épidémie de chikungunya, avec un bilan humain lourd.
Le virus a déjà causé 23 décès sur l’île et on estime que près de 200 000 personnes ont été contaminées depuis janvier 2025. Des chiffres qui témoignent de l’ampleur de cette crise sanitaire.
À Mayotte également, la situation est préoccupante. L’épidémie continue sa progression avec 746 cas signalés depuis le début de l’année.
Qu’est-ce qu’un cas autochtone ?
Pour bien comprendre la situation, il est important de distinguer les cas importés des cas autochtones. Un cas est qualifié d’autochtone lorsqu’une personne contracte la maladie sur le territoire national sans avoir voyagé dans une zone contaminée au cours des 15 jours précédant l’apparition des symptômes.
Cette distinction est cruciale pour les autorités sanitaires car elle indique une circulation locale du virus, transmis par les moustiques-tigres présents sur le territoire.