Découvert en 1961 par deux chercheurs français
En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas une découverte récente. L’acide ribonucléique messager (aussi appelé ARN messager) a été découvert en 1961, par deux chercheurs français de l’institut Pasteur: François Jacob et Jacques Monod. Cette avancée scientifique leur vaudra d’ailleurs le prix Nobel de médecine en 1965. Dans le cas présent, les essais cliniques de ce nouveau vaccin vont commencer au Royaume-Uni dès l’automne prochain. BioNTech se projette jusqu’à 2030 pour traiter environ 10 000 patients avec ce nouveau traitement.
Celui-ci se base donc sur l’ARN messager: il s’agit d’injecter un fragment d’Acide ribonucléique (ARNm) du virus, pour permettre la production de la protéine Spike, présente sur l’enveloppe du virus. Notre système immunitaire serait alors amené à pouvoir reconnaître cette protéine comme un «corps étranger». Ainsi, il se mettrait ainsi à produire des anticorps. Dans le cadre de la lutte contre le cancer, le système immunitaire pourrait s’attaquer lui-même aux cellules cancéreuses.
L’ARN messager peut-il soigner d’autres maladies?
Selon le Pr Steve Pascolo, chercheur immunologue à l’Hôpital universitaire de Zurich en Suisse, «il y a théoriquement une solution à ARNm pour chaque maladie, que ce soit sous forme de vaccins ou de thérapies. Les essais ont ainsi démarré avec des vaccins préventifs contre certaines maladies infectieuses, telles que la grippe, la bronchiolite, le cytomégalovirus, Ebola ou le VIH».
Pour sa part, BioNTech explique dans un communiqué que «notre objectif est d’accélérer le développement d’immunothérapies et de vaccins en utilisant des technologies que nous étudions depuis plus de 20 ans, explique BioNTech dans un communiqué. La collaboration couvrira divers types de cancer et maladies infectieuses affectant collectivement des centaines de millions de personnes dans le monde. En cas de succès, cette collaboration a le potentiel d’améliorer les résultats pour les patients et de fournir un accès précoce à notre suite d’immunothérapies anticancéreuses ainsi qu’à des vaccins innovants contre les maladies infectieuses – au Royaume-Uni et dans le monde».