A partir du 1er juillet, un arrêté ministériel va aider à lutter contre le fléau de la shrinkflation : un prix égal voire plus cher pour moins de produit.
L’inflation n’a épargné personne, et sa course galopante semble inarrêtable. Une pratique légale s’est alors développée, notamment dans la grande distribution : la shrinkflation ou cheapflation, c’est-à-dire tromper le consommateur en lui disant qu’il ne paye pas plus cher son produit ou en réduire la qualité pour le même prix. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de s’en prendre à ce fléau. En décembre 2023, le ministère de l’économie indiquait à la Commission européenne vouloir travailler sur un projet d’arrêté pour endiguer ce phénomène.
Cette année, Bruno Le Maire (ministre de l’économie) et Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée de la Consommation) ont décidé de mettre en place, dès le 1er juillet 2024, une étiquette obligatoire pour informer les consommateurs en cas de shrinkflation sur un produit. La grande distribution devra indiquer « lorsqu’un produit alimentaire change de taille ou de poids. L’indication devra en particulier préciser l’évolution du prix rapporté au poids, afin que le consommateur connaisse la vraie évolution du prix » a annoncé le ministre.
Comment repérer cette étiquette ?
Olivia Grégoire a expliqué qu’il s’agira d’une affichette à poser à côté du produit, et qui devra refléter obligatoirement, et de façon claire, si « pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de X % ou X euros ». En cas de doute ou de suspicion d’arnaque (pour reprendre le terme utilisé par Bruno Le Maire pour qualifier la shrinkflation), il sera possible pour les consommateurs de faire un signalement sur le site SignalConso du gouvernement.