Elle a coûté la vie à deux agents de l’administration pénitentiaire et trois autres ont été gravement blessés. Le convoi devait réaliser un trajet entre la prison de Rouen et celle d’Évreux. Éric Dupont-Moretti, ministre de la Justice, a assuré que «tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble».
Mohamed Amra, un multirécidiviste au lourd casier judiciaire
Il n’a que 30 ans mais a déjà un casier judiciaire très chargé. Le 7 mai dernier, il a été condamné à 18 mois d’emprisonnement par le tribunal d’Évreux pour un vol avec effraction. En janvier 2022, il avait été condamné à une peine de 3 ans de prison pour un autre vol avec effraction et pour sa participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Il est aussi connu de la justice pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort. De plus, depuis septembre 2023, un nouveau dossier est instruit par le tribunal judiciaire de Marseille pour «meurtre en bande organisée, enlèvement et séquestration d’otage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime». Malgré tout cela, l’administration pénitentiaire ne l’avait pas inscrit comme DPS, détenu particulièrement signalé.
Il avait tenté de s’évader quelques jours plus tôt
En effet, Mohamed Amra avait tenté de s’évader en sciant les barreaux de sa cellule. Celui qui est surnommé «la Mouche» ne laissait pas prédire qu’il avait pu mettre en place un tel commando pour le faire évader. L’absence de son classement en DPS avait conduit qu’il n’ait qu’une escorte de niveau 3. C’est pourquoi son déplacement entre le centre pénitentiaire d’Évreux et Rouen ne s’est déroulé qu’en présence de cinq agents. Le ministre de l’Intérieur a annoncé que le plan Épervier a été déclenché pour retrouver le détenu et ses complices. Dupont-Moretti a ajouté que «ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront interpellés, ils seront jugés, et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu’ils ont commis». Il faut remonter à 1992 pour qu’une affaire d’évasion ait conduit à la mort d’un surveillant pénitentiaire.
« Malgré tout cela, l’administration pénitentiaire ne l’avait pas inscrit comme DPS, détenu particulièrement signalé ».
Et les condamnations des juges avait été de lui faire les gros yeux au lieu de le sanctionner sévèrement, et le ministre de la justice déclarait qu’il n’y avait pas d’insécurité en France et que nous avions « un sentiment d’insécurité », repris par la borne (Mme du 49-3). Les conséquences sont là, et les responsabilités aussi. Familles endeuillées et choquées.
On fait une marche blanche avec les élus en tête du cortège ceints de leurs écharpes tricolores qu’ils ont trahis.