Une séquence tendue s’est déroulée ce mercredi 29 janvier au sein de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Lors de l’examen d’une proposition de loi sur l’accès des travailleurs au logement social, la députée de La France insoumise de Seine-et-Marne Ersilia Soudais a provoqué un vif incident en insultant directement ses collègues parlementaires. Alors que les discussions battaient leur plein, l’élue insoumise a pris la parole et a vivement attaqué les autres députés présents. Elle les a qualifiés de «vils charognards qui prospèrent sur la misère des plus précaires». Cette sortie brutale, sans raison apparente, a immédiatement fait réagir les autres membres de la commission à commencer par la présidente Aurélie Trouvé, députée LFI aussi.
Un rappel à l’ordre par la présidente de commission
Vincent Jeanbrun, rapporteur du texte et député Les Républicains (LR), a pris la parole pour condamner ces propos. «Madame Soudais, ce qui est excessif est insignifiant. Vous venez de résumer toute votre position à une insignifiance. Vous avez insulté des collègues légitimement élus. Honte à vous. Vous déshonorez cette institution en venant nous insulter et nous lancer des mensonges au visage» a-t-il répondu, sous les applaudissements de plusieurs parlementaires. Jeanbrun a ensuite poursuivi en expliquant: «N’imaginez pas que parce qu’on a choisi d’autres options politiques que les vôtres, nous ne pourrions pas savoir ce que vivent les citoyens les plus précaires. […] Vous n’avez pas le monopole du cœur, mais visiblement, vous avez le monopole des insultes». Devant le comportement incontrôlable d’Ersilia Soudais, fille du fondateur du magazine d’extrême gauche Politis, la présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, députée LFI, a dû la recadrer sèchement.
Ersilia Soudais, une épine dans la chaussure des insoumis?
«Nous n’avons absolument pas l’habitude dans cette commission d’insulter les collègues. Donc, je le dis: il n’y a pas à insulter directement les collègues pendant cet examen», a affirmé Aurélie Trouvé d’un ton ferme. Malgré cette intervention, Ersilia Soudais a persisté, provoquant de nouvelles protestations. «On ne laisse pas passer ça! Il y a des propos à retirer dans cette salle. On ne peut pas se faire traiter de charognards», a réagi Jean-Luc Fugit, député EPR du Rhône, exprimant l’exaspération de nombreux parlementaires. Ersilia Soudais n’en est pas à sa première controverse. Le 19 janvier dernier, après la défaite de Lyes Louffok, candidat du Nouveau Front Populaire (NFP) à l’élection législative partielle en Isère, elle avait provoqué un tollé en accusant ses adversaires politiques d’être issus d’un «bloc bourgeoiso-fasciste». Cet énième incident en commission parlementaire met une fois de plus en lumière les tensions croissantes au sein de l’Assemblée nationale entre l’extrême gauche islamo-gauchiste que représente la députée de Seine-et-Marne et les autres députés. La question se pose désormais de savoir si Ersilia Soudais peut être sanctionnée pour cette énième dérive verbale?