La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme sur les dépenses publiques dévastées par la crise sanitaire et appelle à un « effort sans précédent ». Mercredi, la Cour des comptes a prévenu dans son traditionnel rapport annuel que la lutte contre le Covid-19 avait entraîné une mobilisation des ressources publiques « d’une ampleur sans précédent » et que « cet effort considérable aura un impact durable sur les déficits et la dette publique ».
Dans son rapport annuel rendu public pendant la campagne présidentielle, la Cour des comptes a prévenu mercredi que des « efforts sans précédent » seraient nécessaires dans les années à venir pour maîtriser les dépenses publiques et redresser les comptes de la France, actualisant les dégâts dus à la crise sanitaire. La crise a entraîné la mobilisation de ressources publiques « à une échelle sans précédent » pour lutter contre la pandémie et soutenir l’économie, et « cet effort massif aura un impact durable sur les déficits et la dette publique, ce qui nécessitera des efforts sans précédent pour maîtriser les dépenses », a prévenu le tribunal dans son traditionnel rapport annuel, entièrement consacré à l’évaluation de la gestion de la crise sanitaire.
Un déficit public à « 7% du PIB » en 2021
Ainsi, selon le ministère des Finances, la dette publique devrait augmenter de 560 milliards d’euros de fin 2019 à fin 2022, soit environ 113% du PIB, atteignant 140 milliards d’euros pour la seule facture du Covid-19.
Le déficit public devrait atteindre ‘7% du PIB’ en 2021. De ce fait, la France « fait partie du groupe des pays de la zone euro avec la pire dégradation des finances publiques deux ans après le début de la pandémie de Covid-19 », assène le tribunal, qui s’inquiète de sa disparité avec nos voisins. Son rapport souligne que « malgré une forte reprise économique », la croissance a rebondi de 7% l’an dernier, et le gouvernement s’attend toujours à ce qu’elle progresse de 4% cette année, « le déficit public devrait rester élevé en 2021 (7% du PIB), et en 2022 (7% du PIB) 5%) ». En plus de cela, le déficit « prend désormais un caractère complètement structurel » à mesure que les dépenses d’urgence extraordinaires prennent fin.
La Cour attend avec impatience la réforme, donnant la priorité au système de retraite
Nouvelles dépenses prévues dans le cadre du « Ségur de la santé » (régime permanent de 10 milliards) ou réduction des taxes de production (10 milliards d’euros) décidées dans le cadre du plan de relance, par exemple les dépenses pérennes. En effet, le tribunal a noté que des baisses d’impôts « substantielles » (logement, production, entreprises, électricité, etc.) sont toujours prévues pour 2022, avec une hausse des dépenses de 1,1%, hors mesures de relance et de soutien liées à la crise. Au total donc, « une économie supplémentaire de près de 9 milliards d’euros par an » est nécessaire, ce qui limitera vraisemblablement la hausse moyenne des dépenses à +0,4% entre 2023 et 2027. Un tel objectif, a noté le tribunal, se concentrerait donc sur la réforme du système de retraite, de l’assurance maladie, de la politique de l’emploi, des normes sociales minimales et de la politique du logement.
Si cela signifie que ce sont encore les pauvres déjà touchés par l’inflation qui vont être sacrifiés, l’idée est très mauvaise.
Intéressez vous plutôt aux malversations, aux fraudes, et aux dépenses de trop haut niveau n’allant pas directement à l’humain pour changer….C’est bien de restaurer des monuments qui font partie de notre patrimoine d’accord, mais cela doit passer après l’humain.